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[BG] Sol Grayford, son histoire. - Les Carnets Nombre d'abonnés3 abonnés

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C’était encore une journée chaude et visiblement sans aucun nuage à l’horizon. Comme d’habitude… Comme toutes les journées sur cette île depuis apparemment bien des siècles après le "Déluge". Cette île était située telle dans le Monde des Douzes, qu’elle avait très peu affaire aux caprices du climat. C’était une île à l’écart des Nations, bien loin à travers les nouvelles mers du Monde. Une île sans histoire qui connu plusieurs peuples et leurs passés depuis le fameux "Déluge", cependant, de tous les peuples voyageurs qui se succédèrent ainsi, un seul se développa beaucoup plus que les autres, jusqu’à s’installer définitivement et à vivre des ressources de celle-ci. Certains de leurs ancêtres amenèrent avec eux certains savoirs du nouveau monde, tel qu’on peut le connaître aujourd’hui. Ainsi, ils eurent connaissance du temps qui passe, de la notion de vivre en communauté et surtout de celle de survie. Ce Déluge, les anciens en parlaient sans cesse. Ils racontaient lors de veillées, qu’il avait été causé par l’arrogance et le désir de pouvoir des hommes, et que c’était leur punition pour avoir tant convoité ces interdits. Du coup, tout le monde croyait cette histoire, bien différente de certaines versions des autres continents, mais il fallait bien jeter la faute sur quelqu’un ou quelque chose. Le monde n’aurait pas pu disparaître sur un simple coup de tête du ciel.

Bien des personnes sur l’île affirmaient que c’est les Dieux eux-mêmes qui auraient fait subir cela à leurs disciples, bien trop curieux de leur puissance. D’autres que cela aurait été causé par des êtres maléfiques, disciples de Rushu, qui auraient utilisé des sortilèges oubliés… Enfin, malgré la faute rejetée sur l’homme, les versions étaient tout autant différentes que celles des continents. Beaucoup de personnes sur l’île n’avaient jamais eu vraiment la chance de pouvoir en sortir et de voyager, du coup, le savoir se transmettait de génération en génération. Tout se passait ainsi pendant plusieurs années, les seules personnes qui quittaient l’île étaient de simples pêcheurs qui s’aventuraient peu loin des côtes. Cependant, il arriva que par soucis de développement, le village eût à envoyer plusieurs émissaires à travers le monde pour conclure des pactes commerciaux avec les plus grands continents. C’était effectivement un peuple qui avait pour soucis le développent durable. Ils ne souhaitaient pas raser les très rares forêts de leur île pour leur propre intérêt, sans pour autant s’empêcher de couper quelques arbres quand le besoin était prédominant. La Nation de Bonta fut une des premières qu’ils contactèrent en y envoyant des émissaires, étant l’une des Nations disposant du plus gros stock de bois. Ainsi, quand les voyageurs rentraient, une grande fête en leur honneur était organisée, ainsi qu’une importante veillée, pour les écouter parler de leurs aventures. Leur discours fascinait les plus jeunes d’entre eux, qui souhaitaient eux aussi devenir plus tard des "Désignés" pour découvrir ce monde inconnu qui semblait regorger de mystères et de secrets.

On appelle "Désigné", une personne, généralement un homme, qui part avec d’autres de ses confrères pour les continents, avec principalement, des objectifs commerciaux. C’était un titre qu’on obtenait via un vote public avec l’ensemble du village, et qui devait être renouvelé chaque année. C’était à la fois un honneur et une grande chance pour les dits intéressés. Outre cette organisation qui devint avec le temps une coutume, l’île coulait des jours paisibles sans vraiment se soucier des tracas du monde extérieur. Il y faisait bon vivre. Les habitants étaient tous liés par une imperceptible solidarité. Quand un voisin venait à manquer de nourriture et ne pouvait pas en obtenir, on lui donnait de ses réserves sans rien attendre en retour. La monnaie n’existait pas, tout se réglait en services ou en trocs. Il n’y avait pas de système politique, militaire… ou même de milice. Le taux de criminalité s’élevait à 0 chaque année. L’intérêt d’avoir leur propre armée était pour eux aussi intéressant qu’utiliser de vulgaires pièces de monnaie inutilisables. Quant à la politique, le village disposait d’une hiérarchie composée essentiellement du peuple, et de ses personnes les plus anciennes, qui avaient plus d’expérience que les autres, et qui étaient donc des usines de savoir. Personne n’était désigné en tant que chef, ou meneur. Tous se faisaient une assez grande confiance pour vivre ainsi en harmonie, et tout était décidé par le peuple, en vote public ou en grandes discussions spontanées.

De part ces différences qui les opposaient avec les peuples des continents, plus enclins à la politique, à la guerre et à l’économie qu’eux, ils se firent appelés d’un commun accord "les Pacifistes", en référence au tout premier Désigné qui se présenta en tant que tel aux Nations étrangères. Les Pacifistes étaient sortis de leur exil en s’ouvrant volontairement aux autres peuples, qui les reçurent avec beaucoup moins de curiosité qu’eux. Généralement, ils étaient comparés à des "gens bizarres", "exclus de la société", "barbares" ou autres appellations tout autant déplaisantes. Du moment qu’ils leurs étaient utiles, beaucoup n’en avait que faire. Effectivement, leur île abritait dans quelques unes de ses carrières assez peu nombreuses, un minerai extrêmement rare que les gouvernements s’arrachaient pour diverses obscures raisons. Ainsi, ils conclurent des pactes commerciaux avec les Pacifistes, subvenant à leurs besoins, tandis qu’en contrepartie, ils pouvaient faire main basse sur le dit minerai. Les Pacifistes n’ayant aucune utilité à extraire ce minerai, ils acceptèrent sans rechigner. Mais un contact favorable eu lieu avec la Nation de Bonta. En effet, certains nobles Bontariens étaient intéressés par cette vie que les Pacifistes menaient en exil et qui semblaient pourtant vivre harmonieusement et sereinement sans se soucier des tracas que pouvaient rencontrer une société moderne. Ainsi, ils eûrent de meilleurs échanges avec celle-ci, et engagèrent même des procédures visant à accueillir des Bontariens, généralement savants ou nobles au sein de leur village, ce qui ne leur déplaisait pas du tout, eux aussi extrêmement curieux de ces peuples qui se prétendaient "modernes" et "parfaits". Cela marcha si bien, qu’une alliance commerciale se développa et profita aux deux Nations, les Pacifistes confiant ainsi l’entière responsabilité de leur minerai à Bonta, ce qui ne manqua pas d’énerver plusieurs concurrents, notamment Brâkmar, qui ne vit là-dedans qu’un "complot malsain visant à rallier les Pacifistes à la cause Bontarienne et à en faire une de leurs colonies". Sur cet échange, ils stoppèrent toute relation avec le dit peuple, ainsi que toute communication. Quant à Sufokia et Amakna, relativement neutres au sujet du minerai, ne bronchèrent pas, et virent plutôt là une opportunité de développer le commerce international avec Bonta, celle-ci détenant désormais les plus grandes quantités de minerai des continents.
Les années passèrent ainsi, Bontariens (principalement savants et nobles) et Pacifistes respectant mutuellement leur alliance, sans que rien ne vienne perturber cette entente visiblement sincère et durable. Les nobles Bontariens, et principalement les éminents savants, étaient toujours autant intéressés au mode de vie des Pacifistes. Certains écrivirent même des livres à leur sujet, qui n’eûrent malheureusement pas le succès escompté auprès du peuple, qui ne partageait visiblement pas leur même vision des choses. Quant aux Pacifistes, ils apprirent beaucoup de choses des Bontariens : comment se constituait un gouvernement, la société moderne, les nouvelles institutions et modes de penser, les choses qui avaient changées depuis le "Chaos d’Ogrest"...

Car oui, ils apprirent que par chez eux, la légende du Déluge était rapprochée généralement à un Ogre colossal et gigantesque nommé "Ogrest", qui aurait découvert la véritable puissance des Dofus, et s’en serait servi pour déchaîner sur le monde un déluge sans précédent. Ceci créa des légers doutes sur la véritable légende, qui s’estompèrent très vite lorsqu’un villageois déclara que "Tout le monde peut croire ce qu’il veut, il n’empêche qu’actuellement les choses sont ce qu’elles sont.". Ces échanges de savoirs durèrent ainsi plusieurs années, sans que rien ne vienne perturber l’équilibre qu’avait trouvé les deux partis. Les Bontariens, désireux de trouver un nom pour cette île qui n’en avait visiblement pas, car les Pacifistes se contentaient de l’appeler leur "chez-soi" l’appelèrent "l'île Thalun", en hommage au premier Désigné qui vint fouler leur sol, et qui était aussi à l’origine du nom de leur peuple. Une statue fût même érigée en son honneur au centre du village par leurs soins. Les Pacifistes remercièrent cette offre généreuse en dressant à leur tour un mémorial sous forme de stèle, situé sur une falaise de l’île donnant sur l’océan en direction de Bonta, symbolisant l’accord sincère les liant à la Nation. Et c’est ainsi que les années passèrent…


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Le soleil venait désormais cogner directement sur la tête du jeune garçon, qui avait enlevé son chapeau de paille. Celui-ci leva la tête et vint poser sa main au-dessus de ses yeux pour ne pas être ébloui en contemplant le ciel. Il ne s’attendait plus trop à quelconque changement, depuis qu’il l’avait regardé la première fois. Et il ne fut pas surpris : encore un ciel magnifique bleu azur, qui ne présentait aucun nuage qui viendrait perturber cette belle présentation. En baissant la tête, il soupira dans un léger sourire, puis se remis en route pour le village. Son sac en bandoulière qui était tressé avec des fibres végétales, pendait lourdement de son côté droit. Cependant le jeune garçon semblait décidé d’amener son contenu au village, forçant chaque pas vers celui-ci. Il traversa ainsi les falaises de l’Harmonie, et pu apercevoir la stèle de Bonta un peu sur sa gauche. D’ailleurs ça devait être le moment de l’année où on la restaurait : des villageois allaient et venaient un peu partout autour, comme pour la bichonner. Après avoir vaguement contemplé ce spectacle, il arriva vers la plaine de la Récolte. C’était ici que les champs avaient la plus grande chance de prospérer. Effectivement, même si leur climat était relativement sec, ils reçurent comme savoir Bontarien, que certaines plantations ne nécessitaient que très peu d’eau pour pousser, et par chance, une température assez élevée ne les gênait pas du tout. Ainsi, c’est principalement ici que leurs premiers champs furent créés. Le jeune garçon passa sur la partie de la plaine qui n’était pas encore transformée, puis marcha au niveau des premiers champs. Il les traversa en disant bonjour à ceux qui y travaillaient, puis après plusieurs pas, il arriva enfin aux premiers abords du village.

Les premières habitations montrèrent le bout de leurs poutres… Effectivement, tout était généralement construit en bois traité pourqu’il ne pourrisse pas au fil du temps, et surtout qu’il ne puisse pas brûler, grâce à des huiles et essences que seuls les anciens ont le secret. Leurs forêts n’étant que très peu denses et surtout ne laissant pas place à des arbres résistants à cause du climat, ils décidèrent de se rabattre sur le bois Bontarien, essentiellement du bois d’hêtre, celui-ci étant particulièrement résistant. Les structures importantes, comme la stèle de Bonta, étaient quant à elles faites en granit taillé, pierre extrêmement résistante qui ne s’effritait presque pas. Le jeune garçon passa les premières maisons. Leur village était ouvert : il n’y avait aucun poste de garde, de barricades ou de fortifications, ils n’en voyaient pas l’utilité. Il pénétra dans le centre du village, regroupant distinctement :

- la grande place, le lieu où les assemblées, veillées et votes prenaient place ;
- la maison du Doute. C’était le lieu où les anciens donnaient de précieux conseils à ceux qui en avait besoin ;
- la statue de Thalun, qui trônait fièrement près de la maison du Doute, avec son nom inscrit en lettres d’or sur le piédestal.


Le jeune garçon traversa la grande place où les villageois allaient et venaient. Il remarqua une assez grande queue devant la porte de la maison du Doute. A cette époque, c’était assez normal. On approchait de la saison de la pêche, et les pêcheurs venaient demander conseils aux anciens sur par exemple quel filet utiliser, où aller pêcher pour avoir le plus de poissons…Cette saison de quelques jours se clôturait par un grand festival où on dégustait le résultat de cette pêche autour d’un grand banquet, avec danses et veillée. C’était un évènement important de l’année, car les poissons migraient ensuite vers d’autres mers pour se reproduire et donc se faisaient plus rares. Le jeune garçon se dirigea vers la statue de Thalun, où il vit ses amis qui l’attendaient, flânant sous le piédestal. Ils le dévisagèrent de loin, le voyant approcher. Mais lorsqu’ils comprirent que son sac était lourd, ils eurent tous un large sourire. L’un d’entre eux qui était assis contre la statue, se releva d’un bond et commença à marcher aussi vers lui, suivit par toute la bande. Il portait le simple vêtement beige en débardeur que tous portaient, tissé lui aussi dans des fibres végétales, comme la plupart de leurs tissus. Son pantalon léger, lui aussi beige, était retroussé au niveau des genoux. Ses sandales n’étaient pas correctement attachées. Comme tous les garçons de son âge, il était relativement frêle, mais était légèrement plus grand que les autres. Sa chevelure écarlate et lisse descendait dans son cou sans être trop longue, en laissant tomber ci et là quelques mèches en face de ses yeux céruléens. Sa peau bronzée témoignait bien qu’il était un membre des Pacifistes. Il arriva enfin au niveau du jeune garçon, jonglant du regard entre celui-ci et le sac.

"Alors ? Alors ? C’est bon t’en a trouvé ?", s’exclama-t-il.

Le jeune garçon déposa le sac qui commençait à lui endolorir l’épaule, se la frotta de sa main droite, et pris la parole :

"Ouais, j’ai réussi à en trouver. Venez on va aller plus loin…", dit-il, relativement plus calme que son ami.

Il attrapa son sac, et la bande alla un peu plus loin, hors de la place centrale. Ils se réfugièrent entre deux maisons, là où les buissons se faisaient assez denses pour qu’ils ne puissent pas être vus, et déballèrent enfin le précieux contenu du sac. Là, un minerai mauve encore incrusté dans une pierre en sortit, et roula aux pieds des jeunes émerveillés. C’était un des minerais que les Bontariens n’arrêtaient pas d’emmener avec eux.

"Ouahhh…", s’exprimèrent-ils tous en cœur devant l’éclat naturel que dégageait la pierre.

Le plus grand d’entre eux se passa la main dans ses cheveux écarlates. Il tourna ses yeux écarquillés vers le garçon qui avait trouvé la pierre.

"Non mais Sol, comment t’as fait ? Ca fait des semaines qu’on essaie d’en avoir, et toi t’en trouve directement comme ça…"

Le jeune garçon se tourna vers lui, et haussa les épaules en souriant. Lui aussi était légèrement plus grand que ceux de son âge, sans pour autant dépasser son ami aux cheveux écarlates. Ses yeux marron étaient profonds, et ses cheveux beige clair étaient coiffés en queue de cheval qui descendait dans sa nuque. Quelques mèches de devant descendaient de chaque côté de son crâne, cachant un peu ses oreilles. Il avait un visage quelque peu angélique, ce qui faisait envier ses camarades, car celui-ci avait plutôt la côté auprès des filles de son âge, dont il ne s’intéressait pourtant pas. Cependant malgré tous ses avantages physiques, il n’avait pas la grosse tête, et était même plus timide et discret que son ami aux cheveux écarlates.

"Bah en fait… J’en ai juste trouvé devant l’entrée d’une des mines, dans un coin. Ils avaient dû en laisser tomber je pense.", dit-il presque gêné.

"Nooon ? T’es qu’un gros veinard !", s’exclama son ami, en lui tapant amicalement l’épaule dans un sourire.

Sol se frotta légèrement l’épaule, qui était encore endolorie par la marche accomplie. C’était certes un minerai peut-être précieux, mais il n’en était pas moins lourd. Les épaules d’un enfant n’étaient pas vraiment aptes à en transporter sans aide mécanique à travers l’île. Cependant il ne bronchait pas. Le petit groupe se passait la pierre qui luisait de plus bel en l’analysant de leurs petits doigts, la tournant et la retournant dans tous les sens. Le jeune garçon aux cheveux flamboyants fit signe à Sol de le suivre hors des buissons. Sol, surpris, s’exécuta, laissant le reste du groupe s’émerveiller. En dehors, le jeune garçon aux cheveux ardents l’attrapa en passant son bras autour de son cou et l’emmena un peu plus loin en souriant.

"Allez, dis moi comment tu l’as trouvé, sérieusement ?", lui souffla-t-il.

"Mais j’ai dit la vérité Noz, je l’ai vraiment trouvé dehors dans un coin !", renchérit Sol, qui sentait son épaule lui faire encore mal.

"Ah ouais ? Rahhh mais t’as vraiment une chance de fou tu le sais ça ?", lui dit Noz en le lâchant, mettant les mains dans ses poches.

"Je sais pas si j’ai de la chance… Je l’ai juste trouvé c’est tout.", marmonna Sol, presque d’un air abattu.

Noz roula des yeux vers lui un instant pendant qu’ils marchaient un peu au hasard. Il contempla le visage de son ami, puis se mit à sourire. Il lui tapa amicalement dans le dos, à la grande surprise de l’intéressé et s’esclaffa :

"Hé, faut pas déprimer parce que t’es un veinard hein. J’aimerais bien moi avoir ta chance de temps en temps, ne serait-ce que pour que ma mère me lâche un peu, hahaha !"

Sol le regardait en silence. Noz avait eu quelques soucis avec sa mère à cause de sa discipline : c’était un garçon assez extraverti et débrouillard, mais pas méchant. Il aimait juste faire des farces ici et là, sans tomber dans la délinquance. Il était blagueur et cela lui attira justement des ennuis auprès de certains habitants victimes de ses farces qu'ils trouvaient puériles et déplacées, et qui ne manquèrent pas de le rappeler à sa famille. Il fut puni plusieurs fois sans que cela ne le fasse réellement changer. Depuis, malgré le fait qu’entre lui et ses parents cela reste assez dur, il ne se démoralise pas pour autant. Et continue bien sûr à faire ses pitreries.

"Noz… Tu pourras sortir quand même pour le festival ?", lui demanda timidement Sol.

"Bah de toute façon, je serais là, que je puisse sortir ou pas.", pouffa Noz.

(Musique - clic droit, "Nouvel onglet")

Les deux jeunes amis continuèrent de marcher jusqu’à une des limites du village qui s’arrêtait près de falaises donnant sur la mer. Là ils vinrent s’asseoir chacun sur un des bords, et contemplaient l’horizon, la brise venant flirter avec leurs cheveux, et le bruit des vagues s’écrasant contre les rochers berçant leurs oreilles. Après un silence, Noz se redressa en pointant l’horizon de l’index, et en regardant Sol avec un grand sourire.

"Un jour, on sera Désignés tous les deux, et on partira de cette île ! C’est promis ?"

Un peu surpris, Sol dévisagea le garçon aux cheveux ardents qui lui tendit son poing presque en invitation. Noz et lui se connaissaient depuis qu’ils étaient tout petits. En fait, un autre enfant lui avait volé un de ses jouets préférés, et ne voulait pas le lui rendre. Sol pleura alors toutes les larmes de son corps. Un jour, alors qu’il ne voulait plus sortir de chez lui, trop triste, quelqu’un frappa à la porte. Sa mère vint alors le chercher, et lui dit que c’était pour lui. Arrivé au pas de la porte, il vit Noz, qui portait quelques bleus au visage et qui lui tendait le jouet légèrement abîmé, avec un large sourire. Ce que Noz ne lui a pas révélé, c'est que c'est à partir de ce jour qu'il commença à avoir des ennuis avec sa discipline. Depuis ce jour, ils n’ont pas arrêté de traîner ensembles.
Sol se leva à son tour, le regardant avec hésitation, puis vint cogner son poing contre celui de Noz.


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Derniére modification le 24/06/13 é 05:04
1 commentaire :
andyspak626Hors ligne
02/12/2011 (23:16)
Et bien, quel belle amitié que voila. Très bonnes descriptions, mais comme toujours, tes paragraphes sont trop gros. je vais lire pour le plaisir, mais je ne continuerait que si les paragraphes sont plus courts, même si ils sont plus nombreux ^^!
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