Encapucho-Nénés
Une plaine, pleine d’herbe. Le soleil brille, la verdure est partout. Une jeune et jolie femme avance lentement, posant un pied après l’autre, comme pour suivre une ligne. Elle a les cheveux roses, et sa coiffure semble défier la gravité. Très lentement, elle continue d’avancer.
-Raaaaah !! Marre de ce jeu ! Je savais bien que m’imaginer une ligne et marcher dessus était nul, comme passe-temps !... Je m’ennuie. Je m’ennuie, je m’ennuie, je m’ennuie !
Alors que la jeune sacrieuse, plus connue sous le nom de Nielle, criait à tout va son ennui, un étrange personnage passa en courant. Il était entièrement vêtu de blanc et de beige, et portait un étrange et large chapeau. Ce dernier était rond et empêchait de voir la figure de l’homme. Nielle le regarda passer, coite. L’homme ne s’arrêta pas, et ne lui jeta même pas un regard. Toute troublée par son si beau costume, elle ne réagit que lorsque le mystérieux personnage eut disparu à l’horizon. La jeune femme réfléchit encore quelques secondes, puis s’écria :
-V’ouiiiiii ! Bibliothèque !
(Comme vous l’aurez remarqué, quand elle s’excite, Nielle passe en mode Sims : elle accomplit des actions qui sont représentées par un unique mot, comme ici. Actuellement, elle s’est donné pour objectif d’aller à la Bibliothèque. Quelle fascinante créature que cette Nielle !)
Pendant cette parenthèse, notre jeune sacrieuse venait d’arriver à la bibliothèque d’Amakna. Elle demanda au hibou qui la tenait s’il savait quoi que ce soit sur des personnages bizarrement habillés, avec de grands chapeaux. Le hibou, très serviable, lui donna un ouvrage intitulé "Les Encapuchonnés". Nielle le remercia et s’enfonça dans le livre, dans un fauteuil, dans une salle dans la bibliothèque dans Amakna dans le Monde des Douze dans le Krosmoz. Le livre, très complet, lui apprit que les Encapuchonnés étaient un clan qui rassemblait des membres de toutes les classes sous un même uniforme. En feuilletant les pages, elle apprit également avec beaucoup d’étonnement (tenez-vous bien !) qu’on ne savait rien d’autre sur eux. Ni leur but, ni leur motivation, ni même leur objectif. Piquée avec un gros dard de guêpe dans sa curiosité, Nielle se mit donc en tête d’en apprendre plus, et par elle-même. Elle proclama donc de façon très solennelle et majestueuse :
-J’vais manger d’la purée, et même qu’après j’irais espionner les Encapuchonnés ! (pis en plus ca rime avec purée, bande de patates)
-Chuuuuuut, nous sommes dans une bibliothèque ! firent en cœur les lecteurs du secteur
Notre sacrieuse à la chevelure rose se mit donc en chemin. Elle passa chez elle et prit une tente dépliable, une couverture, une gourde (bien qu’elle en soit une elle-même), du camembert, de l’atome de Savoie, un vieux pantalon, des jumelles et une fourchette.
Elle était fin prête pour partir accomplir son plan machiavélique ! La belle se mit en chemin, et arriva rapidement la ou elle avait rencontré pour la première fois l’Encapuchonné. Elle posa délicatement la tente pliée au sol, s’allongea dessus, mit la couverture sur elle, et s’endormi.
Le lendemain, elle se mit à l’ouvrage. Après avoir planté la fourchette (de 3 mètres) dans le sol, elle accrocha au sommet le pantalon, pour faire un drapeau. Elle comptait attirer ainsi des Encapuchonnés. Elle réveilla les jumelles, et leur demanda de partir en exploration. Elles avaient pour mission de découvrir la planque des Encapuchonnés.
Pour passer le temps, en attendant que son plan marche, Nielle grignota un peu de camembert. Elle coupait une nouvelle tranche du fromage quand un encapuchonné s’approcha, attiré par le piège. La sournoiserie de la jeune sacrieuse avait payée ! Elle bondit sur lui, écarta les bras, prête à assener son coup le plus puissant… elle ouvrit la bouche, et cria :
-Yaaaah !
Elle atterrit sur l’encapuchonné, qui perdit son couvre-chef en tombant. C’est le moment qu’elle choisit pour coller sa bouche à celle du mystérieux chapeauté dé-chapeauté, et pour l’embrasser fougueusement. L’haleine de camembert faisant son effet, l’homme s’évanouit dans la minute. Nielle en profita pour le dévêtir entièrement. Le hasard faisant bien les choses, l’homme était en fait une femme, et la sacrieuse put donc entrer facilement dans ses vêtements. Il ne manquait plus qu’à attendre que les jumelles reviennent. Au bout de trois heures, dix minutes, cinq secondes en vingt-cinq millièmes, les deux sœurs revinrent, bredouilles. Nielle les congédia donc, et dut changer de plan. Pour trouver le campement des encapuchonnés, elle demanderait à celle qu’elle venait de dépouiller. Elle ficela la femme, puis la réveilla avec quelques gifles bien senties. Après qu’elle lui ait révélé l’emplacement du campement, elle la rendormi avec son haleine, et la laissa nue et ficelée au milieu de la prairie.
C’est entièrement vêtue de la tenue d’encapuchonnée qu’elle aborda l’entrée du campement. Elle n’avait pas eu de mal à le trouver, grâce aux indications précises que lui avait fournit sa prisonnière. La tenue semblait suffire à la faire passer incognito, puisque malgré le fait qu’elle marche un pied devant l’autre, comme sur une ligne, personne ne faisait attention à elle.
Notre belle aux cheveux roses voulait retrouver en priorité l’encapuchonné qu’elle avait croisé dans les plaines, et qui l’avait incitée par sa présence à toute cette aventure. Elle se mit donc en quête de lui dans tout le campement. Au fur et à mesure qu’elle visitait, elle se rendit compte que le tout était fortifié. Des palissades de bois entouraient la zone, et des vigiles patrouillaient autour. N’importe quelle personne qui n’aurait pas pris la précaution de se déguiser n’aurait eu aucune chance d’approcher. D’après l’encapuchonnée qu’elle avait faite prisonnière, de nombreux campements dans le genre de celui-ci existaient sur toute la surface du Monde des Douze. Certains sortilèges Xelors et Fécas empêchaient de trouver les campements avec une grande efficacité. Seuls quelqu’un qui savait exactement le chemin qu’il prenait pouvait arriver jusqu’aux endroits ou étaient établis des campements Encapuchonnés. Nielle comprit alors à quel point son intelligence était grande pour qu’elle ait pu se rendre si facilement ici (nihahahaha).
A force de recherche, elle finit par trouver l’homme qu’elle cherchait. Elle s’en approcha et l’aborda subitement :
-Hey ! Yo. Wouf ! Poum.
L’intéressé ne comprit pas grand-chose, et répondit avec beaucoup de tact :
-Heeeeein ? (bouche béante, bras ballants)
Nielle fit tinter un rire cristallin, et tapota l’épaule de l’homme. Celui-ci rougit sous l’ombre de son chapeau, ce qui n’était donc pas visible mais tout de même notable. A la suite de cette rencontre, Nielle et l’encapuchonné commencèrent à flâner entre les bâtiments tout en discutant. La jeune sacrieuse apprit que l’homme s’appelait Zoübida Lägestuflÿ (prononcez : Zou bi da la guèsse tou flaye). C’était un ecaflip d’une vingtaine d’années, qui s’était fait recruter comme tous les autres, il y avait de cela trois ans. Malgré son jeune âge, il avait été promu et était hautement placé dans la hiérarchie. Nielle s’était retenue de justesse, pour ne pas demander ce que signifiait "comme tous les autres". Logiquement, elle avait elle-même été recrutée de cette façon… De nombreuses questions assaillaient l’esprit de Nielle, mais elle devait se retenir de les poser, pour garder sa couverture (qu’elle avait mise dans son sac à dos avant de partir pour le campement Encapuchonné). Elle continua donc à feindre la normalité, comme si tout ce que lui disait Zoübida lui paraissait évident.
-C’est étrange que je ne t’ai jamais remarquée, toi qui es si belle…, dis soudainement l’ecaflip. Nielle ne lui fit pas remarquer que son numéro de charme était idiot, puisque son chapeau empêchait qu’on voit son visage. Elle lui dit un vague "Merci", et reprit sa marche. Sur ces faits, Zoübida décida de la présenter à certains de ses amis encapuchonnés. Elle ne retint que les noms les plus simples, parmi lesquels : Boudalgouda Kaimleufromaj, Sincitipull P’fikchionne, Inneglo Rioussbasterdze, ainsi qu'un charmant eniripsa du nom de Frapécépabow Donksoignélégen. Alors que son nouvel ami allait lui présenter d’autres encapuchonnés, une sonnerie stridente retentie. Nielle bondit de surprise, tandis que les autres… bondissaient eux aussi de surprise.
-Encore ! Ca me surprend (de surprise) à chaque fois ! dis l’un des hommes présents. Une voix se mit à retentir, comme amplifiée par magie.
-Toutes les unités comprises entre la une et la cinquante-cinq sont requise immédiatement sur la place Nord-Sud ! Une attaque va se produire, un groupe d’une vingtaine d’individus est en approche du campement ! Apparemment, un membre de l’escouade six n’a pas pris assez de précautions en revenant à la base ! Alerte de type neuf ! Une poule sur un mur qui picore du pain dur ! Que tous les hommes s’arment ! Branle-bas d’combat ! Les femmes doivent elles aussi s’armer ! Dépliez les lits doubles ! En avant, marche ! Alerte du tango-alpha numéro trente-deux ! Lee-Couchette ! Tango-Charly-Roger !
Sous cette vague d’ordre, les encapuchonnés se mirent à courir dans tous les sens vers la droite. Notre sacrieuse aux cheveux roses suivit Zoübida et son équipe (l’escouade vingt-deux et demi, apparemment) jusqu’à la place Nord-Sud. Un attroupement s’y formait, en quelques supérieurs donnaient des ordres.
-Faites des pompes ! Unité deux, Mesure, Lekilo et Lemiligram, faites un tour de piste sur les mains !
Nielle, les yeux exorbités, regardait cette scène. Elle venait de réaliser l’ampleur de ce qu’elle avait sous ses yeux. Des soldats surentrainés et organisés de façon extrême, avec des supérieurs coordonnants les efforts pour produire ce qu’il y avait de plus efficace. Devant elle se dressait une armée. Une véritable armée qui pouvait contrôler le monde. Il était urgent qu’elle apprenne leurs buts, leurs motivations et tous leurs objectifs, puis qu’elle prévienne le hibou de la bibliothèque pour qu’il l’écrive dans son livre sur les encapuchonnés ! La jeune femme aux cheveux rosés venait de prendre conscience de la mission énorme qui pesait sur ses épaules : avertir le monde que les encapuchonnés avait en réalité un chapeau, et non pas une capuche ! Mais elle décida de s’occuper de tout cela plus tard, car pour le moment, elle devait les aider à défendre le campement contre les ennemis qui approchaient. Ne sachant pas quelle était son escouade, elle suivit encore une fois Zoübida, et considéra donc qu’elle appartenait à l’escouade vingt-deux et demi. Les membres de cette unité ne lui dirent rien, car ils étaient aux toilettes, et parce que Zoübida voulait en profiter pour la draguer. La voix amplifiée cria alors son dernier ordre :
-A toute les unités, branle-bas de combat ! Tango zoulou charly roger ! Que toutes les escouades sortent par la porte Est-Ouest et interceptent l’ennemi !
-En tout, il y a cinquante-cinq unités dans tout le campement ! Maintenant ca change tout, puisque désormais toutes les unités sont réquisitionnés ! Il a du se passer quelque chose ! lui précisa Zoübida. En effet, le changement du nombre d’unité (seul les unités une à cinquante-cinq avait été réquisitionnées au début, et maintenant, elles l’étaient toutes !) était du au fait qu’on avait mal estimé le nombre d’ennemis en approche. Ils n’étaient pas seulement une vingtaine, mais bel et bien vingt-neuf en tout !
Nielle et Zoübida sortirent parmi les premiers et commencèrent l’affrontement. Le groupe d’attaquants était composé de deux disciples de chacune des classes, pour équilibrer les forces de combat. La jeune sacrieuse et son ami ecaflip chargèrent et éliminèrent immédiatement douze ennemis, puis deux, puis un, puis enfin trois autres ennemis. Les autres encapuchonnés qui arrivèrent participèrent à la lutte. Parmi eux, certaines escouades se rassemblaient comme pour un début de match de rugby, se tenant par les épaules, en cercle, et s’encourageant à l’aide de phrases stratégiques telles que :
-On gagne ! Ouaaaais ! Waaah ! Haka ! T’a qu’à mater qu’à mater !
Continuant l’affrontement, Nielle élimina encore quatre ennemis d’un coup de pied circulaire puis frontal par le haut. Zoübida, quant à lui, en élimina trois, d’un coup de Poker bien placé. A leurs cotés, les escouades d’encapuchonnés se battaient vaillamment, mais la résistance était rude du coté adverse. Nielle frémissait. Toute vêtue de sa tenue d’encapuchonnée, elle bondissait, volait, sautait, voltigeait, s’élançait et se mouvait acrobatiquement de façon très aérienne. Ses opposants avaient le tournis, et ni les tours, ni les vols ne pouvaient les faire de lance. Mais soudainement, le fer d’une lance lui entailla le petit doigt de pied gauche. Gravement blessée, sa force fut décuplée, et notre jeune sacrieuse rit.
-Tamitsuko ! beugla un adversaire.
Ce mot signifiait, dans l’ancienne langue Sadida, qu’il fallait fuir, ou encore sonner la retraite sans condition. C’était bien sur un pandawa qui venait d’ordonner la fuite. Mais les trois autres n’y étaient pas résignés. C’était un Iop, un Cra et un Feca. Le protecteur matérialisa un bouclier autour du Iop, qui bondit sur Nielle, l’épée prête à trancher. Pendant ce temps, l’archer criblait Zoübida de pommes de terre. La jeune femme aux cheveux rose esquiva le coup d’épée en se tournant légèrement, et elle finit cote à cote avec le Iop, son bras gauche parallèle au bras gauche du guerrier bourrin.
Doucement, elle dit :
-Tu devrais te calmer, mon petit. Tu ne connais pas la puissance des encapuchonnés. Je détiens un pouvoir qui défie l’entendement…
Mais le Iop, abordant un grand sourire, ne se démonta pas du tout. Au contraire, il semblait en savoir beaucoup plus que Nielle sur les encapuchonnés (ce qui n’était sommes toutes pas dur) :
-Jeune guerrière. Tu crois que ta tenue et ton chapeau cachent ton identité et te rendent invincible ? Ce n’est que ton visage qui m’est inconnu aujourd’hui. Avant de t’achever, je vais te faire une confidence : le siège d’Astrub garde toutes vos têtes et vos noms en mémoire. Je peux tout savoir de toi, avec les dossiers qu’on a retrouvé ! Tu ne le savais pas, apparemment. En t’engageant, ils ne t’on pas dit que vous seriez fichés ? Haha ! Mais l’unité Zéro de Brâkmar n’était pas prévue pour vos chefs, et le siège d’Astrub ne comptait pas partager toutes ces données… malheureusement pour vous, nous les avons récupérées !
Nielle ne comprenait pas grand-chose. Mais en effet, maintenant qu’il le disait, les armures ennemis semblaient bel et bien Brâkmariennes. Des étrangers, venus attaquer des encapuchonnés en Amakna ? La jeune sacrieuse n’y comprenait définitivement rien. L’autre continuait de parler, mais elle avait manqué un morceau, plongée dans ses pensées.
Astrub compte dominer à nouveau le monde, mais quelle folle idée ! Et toi, en bon petit mouton, tu as suivi une propagande et t’es engagée ! Mais c’est une entreprise vouée à l’échec ! Vous pensez que…
Nielle décrocha à nouveau. Elle ferma les yeux et bailla. Tournant la tête vers le Iop, elle vit qu’il regardait devant lui, faisant de grands gestes passionnés. Il n’avait même plus l’air de penser au combat. Nielle lui fit donc un croche-patte, et le guerrier brâkmarien s’affala au sol dans un nuage de poussière. Nielle l’assomma d’un grand coup avec le plat de sa propre épée, puis s’empressa d’aller aider Zoübida. La voyant approcher, le cra prit peur et comprit qu’il fallait fuir. Ce qu’il fit, suivit du Feca qui n’en menait pas large non plus. Le pandawa, lui, s’était enfuit il y avait déjà bien longtemps.
Un cri de joie retenti dans les rangs : la victoire venait d’être prise en beauté ! Zoübida félicita notre charmante sacrieuse a grandes embrasées, puis tout ce beau monde se mit en chemin pour revenir au campement. Les gens plaisantaient, discutaient, riaient, buvaient, dansaient, sautaient, couraient, volaient, et toutes sortes de sauts de haies, quand soudainement et tout à coup, un cri plus aigüe retenti.
-Heeeeeeey !!! Ohhh !!
Une jeune femme, presque totalement dévêtue, courait dans leur direction.
Eh, mais c’est Gislaine ! remarqua un encapuchonné.
Mais pourtant, elle est la ! s’étonna-t-il en pointant Nielle du doigt. En effet, la jeune femme était celle à qui notre sacrieuse avait volé les vêtements d’encapuchonnée. Gislaine expliqua qu’on lui avait volé ses vêtements, et tout le monde se tourna vers Nielle, les yeux exorbités (bien qu’on ne puisse le voir à cause de leur chapeau). Zoübida s’approcha lentement, et retira la chapeau de notre héroïne. Il sursauta.
-Mais Gislaine est moche ! Nielle est bien plus belle, ne pourrait-on pas échanger ?
Il reçut un grand "Non !" en réponse, et reposa donc le chapeau sur la chevelure rose de la sacrieuse. Dans un sanglot digne des feux de l’amour, l’ecaflip dit enfin :
-Tout est fini entre nous !
Nielle, pour ne pas le blesser, ne lui fit pas remarquer que rien n’avait commencé, et que par conséquent cela ne pouvait pas finir. Et pour garder les vêtements auxquels elle s’était attachée, ainsi que pour éviter d’être attaquée par une centaine des personnes en même temps, elle prit la poudre d’escampette. Rebondissant parfois même sur le crâne des encapuchonnés, elle réussit à s’enfuir, en étant poursuivit que par très peu d’entre eux. La plupart étaient figés de stupeur. Nielle croyait que c’était devant sa toute puissance, la vérité était tout autre : comment cette sacrieuse avait-elle pu se battre à leurs cotés, et faire tout ce qu’elle avait fait, alors qu’elle était apparemment une espionne ? Ce dilemme leur restera pour toujours en tête.
De retour chez elle, la jeune Nielle se déshabilla, et rangea soigneusement sa tenue d’encapuchonnée. C’était un beau souvenir, et elle s’était beaucoup attachée à ces vêtements. Elle sortit, quand un cri strident retentit. Une femme regardait Nielle, la dévisageant… surtout au niveau de la poitrine. La sacrieuse se souvint alors qu’elle ne s’était pas rhabillée, et elle franchit la porte en sens inverse. Après s’être correctement vêtu, elle ressorti, et parti finir sa mission : compléter le livre sur les encapuchonnés, pour enfin révéler toute la vérité aux lecteurs !
Nielle prit une plume, de l’encre, et ouvrit le livre à sa dernière page écrite. Elle inscrivit, à la suite des mots :
« Aucune information n’est disponible sur le but, les motivations et les objectifs des encapuchonnés. »
« Rectification apportée par la sublime Nielle : Durant mon séjour chez les encapuchonnés, moi l’espionne de génie, j’ai découvert de nombreuses choses. Je vais vous révéler ici des choses extraordinaires, tout ce que je sais. Qui s’en serait douté ? Les Encapuchonnés n’ont ni but, ni motivation, ni aucun objectif. D’après mes études et mes brillantes déductions, leur accoutrement original a pour seul but de faire le carnaval tous les jours, en affrontant régulièrement des gens de toutes les nations, et en faisant la fête tels de joyeux lurons.
Important : Les Encapuchonnés n’ont pas de capuche, ils ont en vérité un chapeau ! »
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