Une étrange destinée... - Les Carnets 14 abonnés

Par gendiki

Chapitre 6, une espionne très discrète...

Quand j'ai vu cet homme au drôle de masque qui s'avançait vers moi d'un pas décidé, je me suis surpris, pour la première fois de ma vie, à avoir peur. Il n'était pourtant pas si impressionnant que ça, mais il dégageait quelque chose de surprenant. J'étais dans un tel état d'auto-apitoiement que je ne m'attendais pas à recevoir l'aide de qui que ce soit, et surtout pas de l part d'un sram dont le masque évoquait plus celui d'un zobal qu'à la tête de mort traditionnelle. Mais, contre toute attente, cet homme croyait en moi et en mes choix. il semblait détenir une sagesse telle que l'on ne peut pas l'acquérir en une seule vie. Depuis ce jour là, je ne me suis plus jamais laissé allé au défaitisme. Pavlei



Le calme est enfin revenu sur Bonta. La tentative d'assassinat sur le nouveau gouverneur a été contrée et ceui-ci ne semble pas perturbé par la situation. Wasawi a vite remis la nation en état en instaurant des règles simples mais efficace. De telle manière, qu'en moins d'une journée, la vie à repris son court normal. A présent, le chef d'état se repose dans sa suite, mais il n'est pas seul. Un homme assez âgé, converse avec lui d'une voix tellement basse que Stegnam ne peut pas entendre ses propos. En tant que jardinier officiel, l'ecaflip a la possibilité de se promener impunément dans le parc du quartier général. Après quelques minutes d'escalades, il est parvenu à se glisser jusqu'à la cheminée du gouverneur. C'est dans celle-ci qu'il observe cette scène inquiétante. Stegnam a déjà vu l'interlocuteur de Wasawi, mais il ne sait plus où, même s'il lui laisse une mauvaise impression. L'inconnu se dirige vers la cheminée en frissonnant, il pose quelques bûches dans l'âtre. Stegnam paniqué, grimpe le plus vite possible, il n'a pas envie de finir en steak de chat grillé. Il est presque sorti quand il sent une forte chaleur en dessous de lui, le feu a vite prit de la hauteur, si bien que les poils du bout de sa queue s'allume en une torche malodorante. Il l'a échappé belle cette fois-ci. L'espionnage par la cheminée, c'est fini pour lui.

Déçu de ne pas avoir appris beaucoup d'information intéressantes, à part que le gouverneur n'a pas de bonnes fréquentations, l'As des as se promène dans le parc, tout en essayant de mettre les pièces du puzzle dans le bon ordre, mais sans succès. Cette histoire est vraiment bizarre, et cela ne présage rien de bon. En fin de journée, n'ayant ni trouvé de plan pour espionner Wasawi, ni démêlé le noeud d'informations qu'il a accumulé au cours des journées précédentes, il décide d'aller voir son amie qui, grâce à son rôle de servante, a, sûrement pu récolter plus d'informations que lui.



Zébuleen en a marre. Tout au long de sa première journée de travail, elle n'a pas arrêté de se faire siffler par les gardes. Certains ont même été jusqu'à lui mettre la main au fesses. Et oui, dans sa tenue de soubrette, la pandawa est, il faut bien l'avouer, très mignonne. Rien à voir avec ce que les hommes vivants dans le quartier général ont l'habitude de voir. Et, pas très élevés, les gardes laissent exploser leur virilité. La jeune fille n'aime pas cette attitude, et elle maudit Stegnam pour son plan débile qui l'oblige à s’exhiber toute la journée en vêtements collants. Mais, elle sait très bien que le sacrifice de sa dignité est bien moins grâve que ce qui risque d'arriver à Bonta, alors, elle suit le plan en ruminant.

Pemniu doit traverser tout le château pour rejoindre son supérieur qui l'a fait appeler pour s'entretenir avec lui. Le feca de grande taille, espère que le sujet de la conversation sera l'augmentation à laquelle il rêve toutes les nuits depuis des mois. L'augmentation en question devrait le propulser au rang de chef des gardes en second, un privilège auquel seuls les plus braves guerriers de Bonta ont accès. A quelques mètres du bureau du chef des gardes, il croise une jolie servante pandawa. Pour se donner du courage, et un peu de chance (espère-t-il), il pose la main sur le derrière rebondi de celle-ci.

Zébuleen se retourne, et doit lever la tête pour regarder droits dans les yeux, le grand homme à lunettes qui a toujours la main posée sur sa fesse gauche. Celui-ci, voyant le regard meurtrier de la jeune femme, comprend trop tard son erreur. La pandawa agrippe le vras de l'importun, et, d'un mouvement souple, le passe dans le dos de son propriétaire qui pousse un cri de surprise.



Karn commence à s'impatienter, quand il demande à un de ses hommes de venir le voir, il n'aime pas quand celui-ci le fait attendre. Dommage pour lui, il comptait le promouvoir chef des gardes en second. Si dans 10 minutes, Pemniu n'est pas là, il va devoir réfléchir à une autre personne pour ce poste. Pour passer le temps, Karn décide d'attendre son subordonné dans, il a aperçu une jolie petite pandawa qui faisait le ménage quand il est rentré, peut-être sera-t-elle encore là.

Quand le chef des gardes ouvre la porte de son bureau, une petite boule de feu fonce sur lui. D'un geste de la main, il stoppe la boule en plein vol. Deux mètres plus loin, un grain de sable qui s'écoulait d'un sablier est aussi figé en l'air. Le xelor fait un pas sur le côté, puis la boule de feu reprend sa course contre le bois de la porte. Il regarde à présent dans la direction d'où venait la boule de feu, et se retrouve face à un une scène surréaliste.

La jeune servante qu'il voulait regarder virevolte dans tous les sens pour éviter des lames qui semblent ne pas exister. Son adversaire, Karn le connait, c'est le fameux feca qui l'a fait attendre. Sur sa tempe, de grosses gouttes de sueur manifestent l'effort qu'il produit, même s'il ne bouge presque pas. La pandawa, profitant d'un instant de répit, fait apparaître un tonneau, qu'elle lance sur son adversaire. Pemniu, ayant beaucoup d'expérience, ne se laisse pas surprendre et évite la barrique sans problème. Il regarde de nouveau en direction de la jeune fille, mais elle n'est plus là. A peine a-t-il le temps de comprendre ce qui c'est passé, qu'il se prend un coup sur la tête, et un autre dans ses bijoux de famille. La puissance des coups le fait tomber à terre. Quand il veut se relever, il se retrouve englué dans un liquide visqueux qui le fait glisser. Ridicule et hors de lui, il sort sa dernière carte. L'air Dans la pièce commence à se troubler, l'attaque qui va suivre est d'une puissance extra-ordinaire.
"Stop, tu vas détruire le château crétin !! Hurle Karn."
A ces mots, le feca stoppe son attaque, et s'évanouït. Son supérieur appelle un page qui transporte le malheureux à l'infirmerie. Ensuite, le chef des gardes se tourne vers Zébuleen.
"Toi, viens dans mon bureau, on a à parler.




Senchi se trouve au guichet d'inscription pour l'entrainement de la garde bontarienne. Fidèle à ses bonnes résolutions, il veut se rendre utile pour sa nation. Malheureusement, il n'est pas le seul à prendre cette décision. Ils sont une bonne trentaine à faire la file devant lui. Beaucoup de jeunes, pour la plupart des iops, mais aussi des vieux bonhommes aux yeux gris qui semblent encore plus féroces que les cadets. Le jeune homme s'ennuie à mourir, deux longues files en moins d'une semaine, c'en est trop pour lui. Il veut de l'action, une à laquelle il pourrait participer.
"Garde à vous !!"
Tous dans la pièce, même ceux qui font la file, serrent les jambes, se tiennent droits, et mettent la main sur le front en un salut militaire. Un homme accompagné d'une jeune pandawa se présentent devant les futurs gardes, et, d'un geste autoritaire, l'homme fait signe à un de ses serviteurs de poser une estrade improvisée devant lui.
"Bonjour, je suis Karn, le chef des gardes. J'ai décidé de changer les méthodes de recrutement. Si vous voulez devenir garde, vous devrez, désormais, vous battre à mort !"Page précédentePage suivante