« Quelle galère » se dit Hylias. Non seulement il devrait être au lit en train de dormir, mais en plus il était en train de courir à ce qui s’apparentait le mieux à une fille. La grâce de sa marche, ses boucles luisant d’un éclat … comment dire ? Un espèce de blond délavé en un bleu éclatant. Sa présence paraissait lointaine et elle semblait légère, si légère … Quelque chose n’allait pas. Ça n’était pas naturel. Hylias ralentissait le pas, commençant à se questionner sévèrement. Comme pour répondre à ses craintes, la fille se retourna 50 m plus loin. Il entendit alors une voix sortir de sa bouche.
Ça nétait pas une voix mystique comme l’on pouvait s’y attendre, mais bien une voix sensuelle d’une fille de la Place Pis’Gâhle Astrubienne. Même si son âge et l’impression qu’hylias avait sur elle ne collait pas au personnage :
« As-tu peur, Hylias Le Grand ?
- C…Comment m’avait vous appelé ? Comment connaissez vous mon nom ?
- Chaque chose en son temps froussard ! Suis moi, tu verras bien. »
Et elle repartit à toute allure. Ni une ni deux, le jeune iop partit à sa suite. Une questionna trôtait dans sa tête tandis qu’il bondissait de roc en roc, évitant les branches les plus massives. Pourquoi lui avait-elle donné le titre de « Le Grand » ? Il n’était même pas Garde ! En taille à la limite …
Soudain, l’enchevêtrement des arbres laissa place à une clairière baignée de lumière par la clarté de la lune. En son centre était érigé un rocher de la taille du gamin. Avec le gamin à coté. La fille se dirigea vers lui, puis s’arrêta à quelques mètres, par respect pensa hylias.
« Le voilà, comme vous me l’avez demandé, dit elle.
- Bien. Tout n’est donc pas perdu. Le sort qui m’a permit de t’amener ici va s’estomper. Comme Tu n’as pas d’enveloppe charnelle, tu ne devrais pas avoir de mal à repartir. Ce qui ne sera pas son cas. Tu le veillera et le protégera en attendant. Je vais devoir mobiliser énormément d’énergie pour qu’il puiss…
- Oh je vous entends je vous signale ! Clama Hylias, tout juste sortit de sa torpeur. Que voulez vous me faire ? Je ne me laisserai pas faire, venez vous battre !
- Un iop dans toute sa splendeur, dit le gamin qui grandissait étrangement. Le temps n’est pas aux questions guerrier. Anna, ici présente, te dévoilera tout une fois passé par les mailles du temps. Maintenant laisse moi me concentrer. »
Le gamin avait tellement grandit qu’il mesurait maintenant autant, voir plus, qu’Hylias. Il irradiait de sa personne une lumière tamisée qui se faisait de plus en plus vive. Anna s’approcha d’Hylias.
"Le gamin avait tellement grandit, (..) Il irradiait de sa personne une lumière tamisée"
« N’ai pas peur, c’est un effet de style. Les dieux sont comme ça, ils aiment se pavaner.
- Je te ferait payer ton insolance ! dit alors le gamin, enfin l’adulte, enfin… le dieu.
- Un … Dieu ? Impossible les dieux ne se montrent pas ! Qui est il ?
- Il est vrai qu’au temps des Dofus, les Dieux évitent tout contact avec les mortels. Il en est autrement pour … enfin, tu verras bien. Pour ta gouverne : c’est le Dieu Xélor, le maître du temps. »
Le iop s’affala par terre d’épuisement physique à cause de sa course mais aussi d’épuisement mental, avec tout ce que ces deux fous venaient de lui raconter. Ce gamin qui se révélait être un Dieu, cette femme qui semblait venir d’un autre temps… Et puis quoi encore ?
« Ecoute, je pense savoir que ça doit être dur pour toi en ce moment et pour encore un peu de temps, mais il le faut. C’est comme ça. Tu fais partis des ...
- J’ai finis, dit le Dieu Xélor. Amène le ici.
- Je peux me déplacer tout seul, merci, ronchonna Hylias.
- Dans ce cas… monte sur cette pierre. Non ne t’assois pas ! Reste debout. Oui voilà comme ça. Anna, je te renvois en première. Il arrivera ensuite. Adieu jeunes gens. L’avenir de notre monde est entre vos mains. »
Anna sourit à Hylias, et son image s’estompa jusqu’à ce qu’elle disparaisse. Vint alors son tour. Le Dieu s’approcha du rocher, décrit un cercle avec ses mains, et souffla à l’intérieur de ce cercle invisible. Il regarda alors fixement le iop et ses yeux émirent un éclat aveuglant qui obligea Hylias à fermer les siens. Un rayon de lumière descendant du ciel vient l’happer, laissant la clairière vide. Les trois étranges personnages qui provoquèrent ce qui serait appelé plus tard l’orage du 7 Jouillet –gravé dans les mémoires car il eu lieu une nuit sans nuages- n’étaient plus.
13 Jouillet 1883 :
Hylias ouvrit les yeux. Il ne manqua pas de les refermer aussitôt en se traitant intérieurement d’imbécile. Il sentit du mouvement tout prés de lui et tenta de se mettre en posture de défense, sans réussir à se lever.
« J’ai fermé les volets, tu peux essayer d’ouvrir les yeux. »
Il reconnaissait cette voix. Un lointain rêve ? La dureté du matelas le fit sur questionner sur la véracité de ce rêve. Dans sa villa, il avait un matelas en plume de tofu royal. Il n’était donc pas chez lui. Après tout il était peut être seulement sortit se dégourdir les jambes, avait chuté et quelqu’un l’avait recueillit. Mais la voix …
Il se décida à ouvrir les yeux. La vue du visage d’Anna ne fût pas la surprise de son réveil, mais plutôt sa beauté. Elle avait des cheveux blonds qui ondulaient jusqu’à son épaule, comme il le pensait. Son regard bleu le transperçait. Une image totalement à l’opposé de la fille à l’éclat bleu de la veille. D’ailleurs combien de temps avait t’il dormis ?
Comme pour lui répondre, Anna dit :
« Ça fait 6 jours que t’es dans le coltard, dit elle en l’aidant à se relever en position demi assise.
- Comment ça se fait ? Que s’est t’il passé ?
- Il est vrai que je te dois des explications … je vais te faire du thé à la menthe en attendant que tu sois pleinement réveillé. »
Anna se leva du lit dans lequel se trouvait Hylias et se dirigea vers ce qui ressemblait le plus à une cuisine. Ou des ruines de cuisine. A vrai dire, tout était en ruine ici, mais on notais qu’une personne devait s’occuper de cette cabane en bois car des planches fraichement posées bouchaient d’anciens trous par ci, par là.
Il était dans un lit en bois, seul lit de la pièce, qui n’aurait pu en règle générale accueillir qu’une seule personne. Anna revint à ce moment là, tenant une tasse fumante.
"à vrai dire, tout était en ruine ici"
« Rien de tel qu’un thé à la menthe pour être en forme ! dit elle en souriant
- Où as tu dormie ?
- Sur le matelas pliable rangé dans le placard à débarras.
- Alors, et ces explications ? trancha Hylias en humant le thé.
- Bien… Alors pour commencer je m’appelle Anna Jhyla. Je maîtrise l’art des arcs, je suis une disciple de Crâ quoi. Il y a un mois, la Déesse Crâ est venu me voir en rêve. Elle m’a annoncée la venue prochaine d’un grand malheur, d’une apocalypse, d’un grand danger … bref appelle ça comme tu veux. Elle m’a chargée de trouver les autres élus à travers les 4 nations pour que ce monde perdure. Déjà que le chaos d’Ogrest a bien tout foutu en l’air il y a 1000 ans ...
- Stop, stop, stop ! que dis tu ? Les élus… j’ai déjà lu quelque chose de semblable, comme une prophétie. Mais 4 nations ? Oublis tu Pandala, les terres des Wabbits, L’île de Moon, Frigost ! et les villages citadins … Et qu’est ce que ce chaos d’Ogrest ?
- Il faut que tu me montre où tu as lu la prophétie ! Pour t’expliquer le chaos d’ogrest et les 4 nations il faut d’abord que je t’explique où tu es. Tu es en 1883, à l’époque du Wakfu, une entité du Krosmoz contenue dans tout ce qui existe. Le Dieu Xélor, que j’ai rencontré grâce à Isyeut le xélor, un des élus, nous a chargé de te faire traverser les âges pour accomplir ton destin. Car tu es également un des héros. Enfin selon lui. Même si ce que l’on raconte sur toi dans les livres est très glorifiant à ton encontre.
- Tu as donc trouvé 3 des élus de la prophétie en tout ?
- En fait, il y en a une quatrième : Lyla, l'écaflip. Bref, l’Ogre Ogrest a noyé de ses larmes le monde et, ainsi divisé, 4 nations firent leur apparition. Tu trouvera tout sur cette légende dans ce livre, rajouta t’elle en lui tendit un vieux bouquin poussiéreux.
- Merci, la gratifia t’il. Que disent les livres sur moi ?
- Oh rien d’intéressant... Un roi d’une sagesse et d'une force inégalée à cette époque, visionnaire et blablabla.
- Roi ? Mais ce n’est pas ce que je voulais être.
- Les Dieux ont choisit un autre destin pour toi de toute façon. Lyla et Isyeut arrivent dans la soirée, tu peux encore tu reposer en les attendant si tu veux. Ou bien sortir redécouvrir le monde, si tu ne t’éloignes pas trop.
- Merci, ça va, je suis pas un gosse !
- Tu as bien suivis une fille inconnue un soir …
- Et vois où ça m’a mené, marmonna Hylias. »
Anna le regarda, un sourire au coin des lèvres, posa une main sur son épaule et, faute de mieux, quitta la pièce. Hylias saisit le livre en cuir et décida de feuilleter quelques pages ne comprenant qu’à moitié ce dont il était question : Une énergie vitale, le Wakfu, résidait dans chaque chose et il fallait le préserver. Ogrest s’était emparé des 6 Dofus primordiaux… Ce que le jeune Iop préférait avant tout, c’était le concret. Les livres, il n’en avait que faire et, dans cette optique, il décida d’aller observer tout cela par lui même.
Il se leva avec peine, ses jambes étaient ankylosées. Il trouva sa veste en cuir de Dragoeuf, l’enfila et franchit le pas de la porte.
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Liste des principales mises é jour :
11/12/12 - Reprise de l'écriture, avec ajout du chapitre IV pour le moment. En espérant réécrire assez pour publier régulièrement.
Mon histoire se déroule après celle de Yugo et la confrérie du tofu (renaissance en 969).
Si c'est le lieu auquel je pense, il n'est pas encore introduit, et pas pour tout de suite dans l'intrigue ;)