-Chapitre III-
Une légère brise d’été soufflait dans la chevelure d’Hylias, faisant voleter quelques minuscules grains de poussière. Le iop n’en revenait pas du spectacle qui s’offrait à lui : d’abord sujet à un sentiment d’horreur et de frayeur en reconnaissant une ville en partie en ruine qui était encore reluisante dans ses souvenirs, il était maintenant en admiration devant tout. Ce n’était qu’un arbre, qu’une fleur ou encore qu’une taverne, mais la vie était partout. Des rires fusaient par les contours boisés des fenêtres, des chopines s’entrechoquaient, tout les habitants de ce monde semblaient être en harmonie avec la nature, ou aidaient leur prochain. Ce genre de comportement était rare d’où il venait. 1000 ans avant, c’est bien cela ? Il avait fait un bond dans le futur ! Et que découvrait t’il ? Une civilisation totalement différente, plus résistante, moins abjecte.
Il se demandait si, finalement, Xélor ne lui avait pas offert une chance.
Le iop observait ainsi les alentours, quand ses yeux tombèrent sur une Ecaflip qui semblait perdue. Un sac étrange était perché sur son dos, une carte dans une main et des dès dans l’autre. Elle s’assit contre un muret et contempla la carte. Il avait envi de lui venir en aide, mais sa raison l’emporta : il était autant perdu qu’elle.
Plongé dans ses réflexions, Hylias ne fit pas attention en traversant la route pavée qui passait à la bordure de la maisonnette en bois (qui était mieux conservée à l’extérieur qu’à l’intérieur, allez savoir pourquoi…).
Un chariot tracté par deux dragodindes déboula sur Hylias.
« Attention ! » Hurla le conducteur de l'engin, qui fit une embardée sur le côté pour éviter le jeune iop. Il s’en fallut de peu. Mais le chariot ne s’arrêtait pas pour autant et , incontrôlable, allait finir par s’encastrer dans la jeune Ecaflip.
Ni une, ni deux, ni trois (aprés c’était plus dur de compter pour lui) il sauta par dessus le chariot et en deux bonds il se retrouva devant l’Ecaflip, et la poussa de justesse hors de la zone de collision. Le problème ensuite était de trouver un plan pour lui, il avait agit dans le but de sauver cette fille sans réfléchir à ce qui pourrait lui arriver. Deux dès vinrent s’écraser contre le flanc de la dragodinde de gauche, qui instinctivement vira dans cette direction en freinant. Finalement, il n‘avait plus à réfléchir à ce plan !
« Merci, dit l’Ecaflip en le rejoignant.
- Je crois qu’on est quittes pour cette fois là, tu m’a sauvé la mise, répondit Hylias.
- C’était presque rien, surtout comparé à ce que t’as fait. Foncer sans réfléchir, typiquement du Iop.
- (…)
- ça va, je plaisante. Je t’invite à la taverne boire un coup, qu’en penses tu ?
- J’en pense que je sais pas ce que je fiche ici, mais que c'est pas une mauvaise idée … murmura Hylias. »
Les deux protagonistes firent route vers la taverne. En entrant, une bouffée de chaleur et de rire les accueillit. Ils s’assirent à une table et commandèrent chacun une bière locale pendant que le soleil tendait à finir sa course dans le ciel.
« Comment s’appelle mon sauveur ? Demanda la jeune Ecaflip.
- Hylias, pour vous servir. Je viens de… euh, loin !
Cette remarque eu l’air d’amuser la jeune fille.
- Enchanté Hylias, je suis Lyla et moi aussi je viens de loin. »
Lyla ? Il semblait à Hylias avoir déjà entendu ce nom… Ah oui, Anna lui en avait parlé. Mais alors, l’Ecaflip Lyla qui se tenait devant lui était une des élus !
« Viens tu voir Anna ? Questionna Hylias
- Comment ? mais... ? Je … dois y aller ! répondit précipitamment Lyla.
- Attendez ! »
"Une bouffée de chaleur et de rires les accueillit"
Hylias s’élança à sa poursuite, qui fût de courte durée car un Pandawa de la taille d’un Mulou barrait la route à Lyla. Il avait un petit sourire en coin, ses yeux étaient cruels et il n’inspirait pas confiance, même à un aveugle.
« C’est vrai ma petite, tu devrais attendre avant de partir. Mes copains et moi on a des tas de choses à te montrer...
- M’approchez pas, bande d’ivrognes !
-Ne la touchez pas si vous tenez à la vie, dit Hylias.
-Oh mais c’est que le débile se la raconte en plus ! Thalus, écrase moi ce moucheron, moi je vais m’amuser avec cette petite. »
Les clients de la Taverne commencaient à fuir, seuls quelques uns restaient pour voir la tournure qu’allaient prendre les évènements.
Thalus s’approcha d’Hylias. Le iop se dit que ce mec ne pouvait pas mieux porter son nom : il était imposant comme un talus. Sûrement le meilleur homme de main du Gros (Surnom improvisé qu’Hylias avait donné au chef Pandawa). C’est d’ailleurs ce qui le flattait. Il n’avait finalement peut être pas l’air d’un moucheron comme le Gros l’avait dis.
Thalus arma son poing d’une bouteille vide – les Pandawa ne gaspillent pas – et l’éleva au dessus de sa tête, pret à frapper. Hylias dégaina, et d’une rapidité comme l’éclair il frappa le genou de son adversaire avec le plat de son épée.
Thalus s’écroula de douleur à terre, ce qui attira l’attention du chef sur Hylias.
« Allé mon Gros, c’est ton tour, le provoca Hylias.
- Sale gamin, tu va retourner d’où tu viens !
-Poête en plus ? ironisa le iop»
La colère, comme lui avait enseigné son maitre d’arme, était source d’erreurs en combats et provoquer son adversaire pouvait conduire à la défaite de ce dernier. Bien que parfois le procédé ne fonctionne pas, certains guerriers utilisant cette force brute qu’est la colère pour terrasser leurs ennemis.
Apparemment ce n’était pas le cas de son adversaire. Il n’avait pas l’air très expérimenté en matière de combats.
Le chef prit un tabouret qu’il envoya valser sur Hylias, qui l’évita simplement. Mais peut être pas assez rapidement… Le Gros était déjà sur lui et allait cogner de plein fouet le iop. Hylias vit le poing de son adversaire arriver pour entrer en collision avec sa tête. Il attendait. Et il attendait encore. Dis donc, il s’était rouillé ? Hylias ouvrit les yeux et vit qu’autour de lui le temps avait ralentit considérablement sa course. Le poing était bien là, mais n’avançait presque pas.
« Je vois que j’arrive au bon moment ! s’exlama un voix dans le dos de Lyla.
- Qui êtes vous ? demanda Hylias
- Izyeut, te voilà enfin ! dit Lyla.
- Lyla ? Tu te fourre toujours dans des pétrins pas possibles, ça ne m’étonne même pas !
- Euh, excusez moi mais je ne comprends rien là … intervint Hylias.
- Ah, veuillez m’excuser. Je suis Izyeut le Xélor. Je suppose que tu es le dernier élu ?
-Le dernier élu ? s’exclama Lyla. Ça explique pourquoi il connaît Anna… J’aurais dû le remarquer ! Remarque il m’a sauvé la vie 2 fois aujourd’hui.
- Oui, je suppose que c’est moi. Je suis … nouveau ici.
-Oui je sais bien, c’est mon père qui m’a parlé de toi. Et qui m’a conseillé de te ramener. Mais Anna a préféré prendre ma place pour le faire.
- Ton père ?
- Ah oui pardon. Le Dieu Xélor est mon père. Je suis un demi-dieu en quelque sorte. »
Hylias était sous le choc. Il n’avait jamais entendu de telle paroles. Etait-ce une pratique de cette époque que les Dieu couchent avec des mortels ? Ou alors existait il des demi-dieu de son temps ? Il repensait aux plus illustres personnages, en se demandant s’ils avaient un parent divin. Izyeut le sortit de ses rêveries :
« Va pas falloir trainer. Venez, allons rejoindre Anna. »
Il sortirent de la taverne et longèrent la route pavée sur 50m, le bruit d’un fracas lointain fit surface, avec des injures et des « où sont ils ?! ». Puis enfin ils arrivèrent au cabanon.
Page précédentePage suivanteDerniére modification le 11/12/12 é 10:41
Liste des principales mises é jour :
11/12/12 - Reprise de l'écriture, avec ajout du chapitre IV pour le moment. En espérant réécrire assez pour publier régulièrement.
Bien une pensée de iop, ca!