Simon plaça de façon bien droite le journal de son père sur son piédestal. Avant de partir, il voulait s'assurer que tout sois bien en ordre. Il jeta un coup d’œil à la bibliothèque; tout était en place. La collection de sous brillait contre le mur du fond. Il expira de contentement; tout était beau ici, il adorait cela lorsque la salle était ordonnée. Soudain, sans crier gare, une voix immensément puissante lui déchira les tympans:
"SIMON?
L'enutrof se sentit soulevé.
- SIMON? ES-TU LÀ?"
Et puis, ce fut l'apocalypse. Le sol se mit à trembler si forts, et les à bouger si vite que Simon en perdit l'équilibre. Les étagères déversèrent leurs livres par terre, et les kamas se mirent à rouler partout dans la pièce. En moins de deux secondes, un bordel des plus chaotiques s'était installé das cet endroit précédemment si bien arrangé. Le journal de Jack Loriamax tomba directement sur le visage de l'enutrof. Puis, le tremblement cessa.
Simon enleva le carnet de ses yeux, et eu un hoquet de surprise. Dans les airs, à plusieurs mètres de lui, un œil titanesque totalement blanc le regardait.
Dans les airs, à plusieurs mètres de lui, un œil titanesque totalement blanc le regardait
"SALUT SIMON! dit l’œil d'un ton jovial.
- Gendiki! cria l'interpellé. Lâche mon havre-sac tout de suite, je crois qu'on va devoir se parler...
- HEIN?
- Dépose-moi par terre immédiatement! Et arrête de parler par ce trou!
- D'ACCORD."
Et la gravité cessa d'exister. Pendant l'instant d'une demi-seconde, tous les meubles se mirent à flotter. Même Simon se sentit soulevé dans les airs. L'instant d'après, tout retomba avec force.
"BAM!"
L'enutrof atterrit directement sur le dos. Une douleur aiguë traversa l'entièreté de son corps.
"Putain, je lui ai demandé de me dé-po-ser... grogna-t-il en se relevant. D'après moi, il y a vraiment un dieu quelque part qui veut que je meure avant même que l'aventure commence..."
Il se craqua quelques vertèbres du dos, puis une lumière blanche l'enveloppa. Quelques instants plus tard, il était sortit de son havre-sac, à l'extérieur, juste devant Gendiki. Le sacrieur s'empressa de prendre la parole:
"J'adore cette technologie! Malheureusement, c'est difficile de trouver à qui appartient quel sac. Je t'ai cherché longtemps, tu sais? Tu devrais écrire ton nom, pour mieux qu'on te reconnaisse...
- Tu veux dire que tu as secoué tous les havre-sacs que tu as rencontrés sur ta route?
- Euh... Un ou deux, tout au plus...
- On ne doit jamais toucher à un havre-sac qui est ouvert, c'est-à-dire qu'il y a quelqu'un à l'intérieur, le disputa Simon. Clair?
- Oui oui, clair... répondit Gendiki, quelque peu penaud.
Il baissa les yeux.
- J'aimerais tellement en avoir un aussi, comme toi... Mais je n'ai pas d'argent de poche, je ne peut donc pas m'en procurer...
Simon se tapa la tête.
- Tu rigoles j'espère?! Géror en fait depuis des années la distribution gratuite pour des jeunes comme toi!
- Vrai? Cool!
Il s'éloignait déjà de quelques pas lorsque l'enutrof l'arrêta:
- Mais tu n'as pas le temps pour ça... dit-il.
Gendiki fit la moue.
- Je suis obligé de vous accompagner?
- Oui.
- Mais tu as dit que c'était très dangereux!
- Oui.
- Et aussi qu'il y a un démon invincible emprisonné dans une épée!
- Oui.
- C'est là que mon père est mort!
- Oui.
Le sacrieur se serra les hanches, sûr de lui.
- Alors, je ne vois pas pourquoi je vous accompagnerais.
L'enutrof s'approcha rapidement de son interlocuteur, et accota ses yeux froncés à quelques centimètres des siens.
- Pourquoi? Je vais te dire pourquoi: parce que, par ta faute, trois enfants sans défense se trouvent dans ce monde qui est, comme tu l'as si bien dit, très dangereux, où il y a un démon invincible enfermé dans une épée, et où ton père est mort! Et si tu refuses de venir avec nous pour réparer ton erreur, je me ferai une joie de compléter ce qu'Auriny a failli te faire hier! Compris?!"
Il avait dit ces mots avec une sévérité qui cloua le bec à Gendiki. Celui-ci ne put qu'hocher la tête en déglutissant, tant cela le faisait penser à sa mère. Simon se radoucit, puis observa le petit baluchon que tenait le sacrieur.
"Qu'est-ce que c'est?
- Mes bagages.
- C'est tout?
- Tout ce que je possède."
Simon se gratta la tête. Décidément, Isaure était pire qu'il le pensait.
___
"Gendiki?
- Quoi?
- Je voulais m'excuser pour hier...
- Ce n'est rien, Auriny, tu n'as rien à te reprocher..."
La petite troupe s'était donnée rendez-vous au zaap de la forêt de Tonkult. Perdu au milieu des arbres, ce portail proposé par Elulip raccourcissait la route chez la zobale de presque 3 heures. Pendant qu'ils marchaient en direction de la maison de la sorcière, Auriny gardait la tête basse. Lily se plaça à ses côtés, question de la soutenir mentalement. Simon s'adressa à la sadidette:
"Dit, Lily, tu sais comment Elulip va réussir à nous renvoyer sur Terre?
- Hein?
- Ben, tu sais, la dernière fois, les douze dieux ont donné leur puissance à un eliatrop. Pour le retour, on a utilisé de l'électricité. À ce que je sache, la zobale ne possède pas d'électricité, et encore moins d'eliatrop...
- En effet, ils sont tous morts. Mais pour répondre à ta question: non, je ne sais pas. Pourquoi me poses-tu cela? Comment pourrais-je savoir?
L'enutrof hassa les épaules.
- Je dois avouer que j'espérais naïvement que ton cristal, lui, puisse me répondre...
Charles prit la parole à son tour:
- Vous lui faites vraiment confiance, à cette... zobale?
- À vrai dire, non, avoua Simon. Mais elle est la seule personne ici qui semble savoir comment changer de monde...
Et il continua en fixant directement les yeux du terrien:
- Mais peut-être que toi tu sais comment faire, hmm?
- Non, non, bien sûr que non! s'empressa de répondre Charles. Je vous l'ai déjà dit, c'était un... euh... un accident.
- Un accident... mouais."
L'enutrof n'était pas convaincu. Rapidement, Charles changea le sujet de la conversation:
"Croyez-vous qu'Andysp... qu'Andy va venir avec vous?
- J'aimerais bien, dit Lily. Mais je crois que ça sera à la zobale de décider.
- Chut! Taisez-vous!"
Rémiro fit signe à ses compagnons d'arrêter. Il s'avança, tous sens en alerte.
"Nous ne sommes pas seuls."
En effet, un bruissement se fit entendre. Des branches craquèrent devant eux. Le iop se plaça immédiatement en position de combat. Un buisson touffu se mit à trembler. Quelqu'un, ou quelque chose, approchait. Il était près... très près... Puis, la chose sortit de sa cachette, leur faisant face. Rémiro, voyant l’intrus, baissa sa garde.
C'était un jeune homme, un féca d'environ 18 ou 19 ans. Son bracelet à son bras droit, un bâton blanc dans la main gauche, il s'avança vers eux. Mais, étrangement, au lieu de s'arrêter devant Rémiro, il passa à côté. Ne semblant pas remarquer la petite bande, il passa ensuite à côté de Charles, Simon, Lily, Auriny et Gendiki, qui le regardèrent agir, les yeux ronds. Adonide eu une sadique envie de lui faire un croche-pied, mais se retint de justesse. Le féca n'avait même pas daigné de leur offrir un regard, et continuait sa route comme si de rien n'était, impassiblement.
Puis, il fonça dans un tronc d'arbre.
"PAF!"
Le jeune homme tomba par terre, échappant son bâton pour se tenir le visage, le nez en sang.
"Aargh, mais elle est mal entretenue, cette forêt! grogna-t-il tout haut. Il y a des arbres partout!
Rémiro, âme charitable, s'approcha pour l'aider.
"Vous allez bien? questionna-t-il poliment.
- Qui parle? sursauta le féca.
Il plissa les yeux pour mieux voir.
- Ah, bonjour madame, je ne vous avais pas vu. Je suis complètement désolé, voyez-vous, je suis très myope et quelqu'un a brisé mes lunettes, alors je ne vois plus très bien.
Gendiki se fit tout petit derrière Auriny.
- Qu'est-ce que vous faites tout seul dans cette forêt? demanda l'eniripsa.
- Je me suis égaré en cherchant le faubourg de la Sainte Eau Dorée, expliqua-t-il. Je suis à la recherche d'un sieur Loriamax."
Adonide souleva un sourcil d'intérêt. Rémiro, surpris par ce nom, fouilla dans son cerveau. Il lui disait quelque chose... Loriamax... Il eut le déclic:
"Simon? s'étonna-t-il. Facile, il est..."
Simon mit sa main devant la bouche du iop, le coupant dans sa phrase. Il reprit à sa place:
"Simon habite par là, dit-il en pointant une direction aléatoire. C'est tout droit.
- Oh, merci beaucoup mademoiselle!"
"Simon habite par là, dit-il en pointant une direction aléatoire. C'est tout droit."
Et il repartit comme il était venu, tout content d'avoir retrouvé sa route. L'enutrof enleva sa main du visage de Rémiro. Ce dernier allait demander des explications, quand sa femme le frappa derrière la tête. Il en déduisit qu'il valait mieux ne rien rajouter.
Au loin, on entendit un arbre se faire frapper.
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Liste des principales mises é jour :
13/10/12 - Finition des 20 chapitres
-Charles... Traitre qui va se retourner contre nos heros ou seulement contre Andysp... Andy?
-Isaure gère ses économies comme la prunelle de ses yeux depuis qu'elle vit "honnêtement"
Et pour finir: boulet un jour, iop pour toujours!
EDIT: x'DD le rajout qu'il fallait (sinon ce n'était pas drole). Et pour le féca cherchons ensemble :)