Wakfu: l'histoire parallèle 2 (partie 2) - Les Carnets 16 abonnés

Par CegyYgec

Prologue

Il avait 3 ans.

Une erreur se définit par une faute commise par quelqu'un ou quelque chose qui s'est trompé. Un accident, de son côté, est un évènement imprévu et soudain qui provoque des dommages. Faisant abstraction des variantes de ces définitions, il est facilement accordable qu'une erreur peut être un accident, mais que l'un peut venir sans l'autre. Aussi, il est important de le constater, la faute ou l'évènement sont tous deux passibles de ne pas satisfaire à leurs propres exigences, dépendamment des points de vue. Par exemple, selon les terriens, la venue d’un démon destructeur se qualifierait plus d’un accident. Mais se pourrait-il qu’il s’agisse aussi d’une erreur?

La voiture se stationna devant une grande résidence. Une femme aux cheveux roux en sortit, puis ouvrit une des portières arrière. Un petit garçon aux cheveux crépuscule comme sa mère sauta à l’extérieur en poussant un cri qui se voulait terrifiant. Sur son visage, un masque trop grand pour lui tirait la langue dans un rictus exagérément large. La femme lui enleva son déguisement et le jeta dans le véhicule. Elle commença à le gronder :

"Je t’avais interdit de l’apporter, Andyspak. Je te l’avais confisqué pour te punir de manger n’importe quoi!
- Mais maman! C’est un masque magique qui vole! Vrrrrrrr…"

Il se mit à courir dans la maison en imitant un avion à réaction. Une jeune dame le croisa, et se dirigea vers la mère. La nouvelle venue avait des cheveux blonds vifs, une mèche à l’avant et une queue de cheval à l’arrière. Elle portait de chics habits, mais salis comme si elle venait de travailler un moteur. Elle lui tendit la main :



"Ariane Costé, je présume?
- Oui. Mademoiselle Audet? Vous paraissez bien jeune.
- Vous aussi. Dur à croire que vous avez déjà un si bel enfant.
- Merci.
- Votre frère m’a averti de votre venue, dit encore la blonde. Vous trouverez sûrement ce que vous cherchez au sous-sol."

La maman suivit son fils qui avait prit de l’avance. Elle descendit les escaliers, puis longea un couloir jusqu’à une porte blindée. Andyspak attendait impatiemment devant celle-ci, sautillant sur place. Ariane le trouvait anormalement énergique depuis quelques jours. Elle sortit un papier sur lequel étais inscrit un numéro, et le tapota sur un clavier mural. Aussitôt, la porte s’ouvrit, et ils entrèrent dans la pièce.

Elle était grande. Très grande. Les murs blancs un peu recourbés donnaient l'illusion qu'elle était trois fois plus vaste qu'elle n'y paraissait. Si jadis cette salle avait servi à créer des hologrammes, elle ne le pouvait plus, tant elle était parsemée de gadgets électronique et machines de toutes sortes. La mère laissa son garçon se promener entre les déchets qui jonchaient le plancher. Tout avait été préalablement désactivé et désinstallé, il n'y avait rien de dangereux pour lui. Ariane jeta un regard à ce qui ressemblait à un panneau de commande, lui aussi débranché. "Quelle génie c'était, Renée, se dit-elle. Elle ne m'avait jamais dit qu'elle était une extraterrestre. Dommage qu'elle ait été tuée, ainsi qu'Odo, ils formaient un si beau couple..."

Andyspak se promenait, slalomant entre les morceaux de métal. Soudain, il tomba face à face avec une arche. Quatre morceaux de fer recourbés semblaient le narguer de leurs aspects sombres et menaçants. L'enfant voulut donner une leçon au monstre, et lui donna un coup de pied.

Brusquement, ses yeux s'illuminèrent, se vidant de leurs paupières. Un rayon bleu s'échappa de sa bouche et frappa le vide au milieu de l'arche. Au même moment, toutes les lumières se fermèrent d'un coup. Un chaine d'éclairs bleutés crépita, et une surface aqueuse se matérialisa devant le bambin. Intrigué, Andyspak s'approcha. Il toucha d'un doigt, puis entra complètement dans la surface craquelée. Le portail s'éteignit instantanément, et la lumière revint dans la pièce.

La blonde entra en trombe. Elle remarqua tout de suite la mère, qui était encore sous le choc de ce qu'elle venait de voir.

"Qu'est-ce qui s'est passé? demanda la dénommée Audet. Qu'est-ce qui s'est passé?!
- Il... Il a... Il est entré dans un... un portail...

La femme à la queue de cheval se prit la tête entre les mains.

- C'est impossible! s'écria-t-elle.
- Que... quoi?
- Charles a détruit le générateur il y a deux ans! expliqua-t-elle d'une voix autant affolée que déstabilisée. Le portail ne peut PAS s'activer! C'est impossible! Impossible!"

Il avait 3 ans.Page suivante