ONU, New-York, États-Unis. Planète Terre
"Quelqu'un peut m'expliquer à quoi rime cette réunion d'urgence?
- Allez rejoindre les autres, monsieur le représentant. Il en reste encore qui ne sont pas arrivés."
L'ONU, aussi appelé Organisation des Nations unies, possède plusieurs organes qui veillent à son bon fonctionnement. Le Conseil de sécurité des Nations unies est la section exécutive de l'organisation, et il a "la responsabilité principale du maintien de la paix et de la sécurité internationales" selon la Charte. Pour cela, il dispose de pouvoirs spécifiques tel que la continuité de la paix, l'établissement de sanctions internationales et l'intervention militaire.
"Presque tous les ambassadeurs sont arrivés.
- Qui manque-t-il?
- Peter Wittig, de l'Allemagne, et Susan Rice, des États-Unis.
- La présence de madame Rice est non-négociable. Son droit de veto pèse beaucoup trop gros pour ne pas l'attendre. Il est d'ailleurs étonnant qu'elle ne soit pas déjà arrivée..."
Le siège des Nations unies se situe à New-York, après avoir siégé dans différentes capitales, telles que Paris ou Addis-Adela. Le Conseil est composé de quinze membres: cinq permanents pourvus d'un droit de veto (Chine, États-Unis, France, Royaume-Uni, Russie) et dix autres élus. Le CS peut être réuni à tout moment, ce qui implique que ses membres doivent y être présents en permanence. La Charte de la Société des Nations ne permet pas cela normalement, sauf en cas de crise exceptionnelle.
"Monsieur Wittig est arrivé. Mais que fait madame Rice?
- Ah, la voilà."
Susan Rice, ambassadrice, entra dans la salle du conseil accompagné d'un homme, très grand, aux cheveux coupés courts à l'arrière. Elle s'assit à sa place, tandis que l'homme resta un peu à l'écart, toujours debout. Gérard Araud, représentant de la France, prit d'abord la parole:
"Madame, j'aimerais savoir ce que vaut la présence de ce monsieur derrière vous.
- Messieurs-dames, je vous présente le général Achil Deswore, qui travaille au Pentagone à Arlington. C'est lui qui a découvert ce qui se tramait. À vous la parole, général.
- Merci madame, remercia Deswore. La situation est grave, membres du conseil. Nous avons, il y a presque deux heures, découvert que quelqu'un était entré en possession d'un puissant émetteur, capable de contrôler nos satellites.
Un murmure s'éleva dans la salle.
- Nous avons tenté de le retracer, mais n'avons pas pu, continua-t-il. Mais nous avons une deuxième chance. Cette personne, dont nous ne connaissons pas encore l'identité, nous a communiqué qu'il allait faire un deuxième appel.
- Que veut-il? demanda l'ambassadeur du Portugal.
- Il veut vous parler.
Nouveau murmure.
- Nous n'avons qu'à lui envoyer un certain signal, que nous gardons secret, pour qu'il enclenche la communication. Nous n'avons aucune idée de ses moyens d'y parvenir, mais nous sommes persuadés que nous arriverons à le coincer s'il refait son appel. La décision est à vous, maintenant.
- La condition de son arrestation est qu'on écoute ce qu'il a à nous dire?"
Les membres se consultèrent brièvement. Ils tournèrent et retournèrent leurs papiers, certains étaient hésitants, mais la décision fut finalement adoptée à l’unanimité. Le général les salua, puis sortit de la pièce pour aller donner ses ordres.
Un écran géant s'alluma sur le mur. Après quelques secondes, un signal sonore se fit entendre, puis une fenêtre s'ouvrit. Sur l'image projetée, on voyait ce qui semblait être une pièce quelconque dans un édifice. Dans la pièce en question, une femme était debout, vêtue d'un manteau noir et de lunettes fumées. Elle ne regardait pas la caméra, mais plutôt deux écrans éteins un peu plus loin.
Un officier de police s'avança devant la caméra, entrant dans l'avant-champs. Il avait l'air un peu fou, avec ses cheveux en bataille et sa barbe à moitié rasée. Il salua poliment les membres du conseil.
"Qui êtes-vous? demandèrent ceux-ci.
- Je m'appelle Adam Bross. Mais vous pouvez m'appeler Andyspak aussi, puisque j'arrête pas de changer de nom de toute façon...
- Pourquoi voulez-vous nous parler?
- Pas trop vite, mes chers amis. C'est à mon tour de vous poser une question. Soyez polis tout de même!
- Nous vous écoutons.
- Je m'adresse ici à tous les peuples de la Terre, qui qu'ils soient, où qu'ils soient, de tous les pays et de tous les continents.
Andyspak sourit méchamment, dévoilant une rangée de dents blanches.
- Avez-vous peur de la mort?"
___
Antoine était en colère. Très. Il avait perdu toute sa joie, tout son esprit plaisantin. La situation était on ne peut plus sérieuse. Il ouvrit les portes du Département de la GRC avec force, et entra avec des pas lourds. Par réflexe, le garde de sécurité tenta de le stopper. Antoine le repoussa violemment, et passa devant les contrôles de sécurité sans en prendre attention. La femme responsable se leva.
"Monsieur, vous devez faire vérifier votre identité à l'aide de votre carte et de votre empreinte digitale avec l'ordinateur...
L'agent se tourna, et lui aboya au visage.
- La ferme! Je me fous de ces foutus systèmes de sécurité minables! Vous voyez mon visage? Regardez! Regardez, je vous dit! Je suis Antoine, c'est clair? J'ai l'air d'un terroriste inconnu venant saboter les appareils gouvernementaux? Non? Alors, lâchez-moi avec ça! Vos procédures, vous vous les mettez où je pense!"
La femme se rassit, secouée. Jamais Antoine n'avait été aussi énervé. D'habitude, il raconte des blagues, fait des plaisanteries avec les employés, agit de façon très sociale... Il était méconnaissable. Les quatre enfants, à l'arrière, osaient à peine le suivre. Tous les agents s'éloignèrent sur son passage. Antoine poursuivait sa route vers la salle principale d'un pied ferme, bousculant tous ceux qui osaient se mettre devant lui.
Deux gardes bien bâtis s'interposèrent. Le premier agrippa le bras d'Antoine; un crochet du gauche de l'agent le fit valser sur le sol. Le deuxième garde sortit un taser, et le pointa sur lui.
"Agent Antoine, nous vous mettons aux arrêts jusqu'au retour de madame Walker!"
La décharge le frappa de plein fouet. Il tressailli, et tomba sur un genoux. La fureur monta en lui, le remettant debout. Il avait les yeux injectés de sang. Un deuxième coup de poing bien placé assomma le gros garde. Antoine le cracha au visage, oubliant toutes les règles de conduite.
"Renée est morte, pauvre imbécile!"
Une foule s'était regroupée. En moins d'une dizaine de secondes, l'information sur le décès de leur supérieure s'était transmise de toutes les bouches à toutes les oreilles. Antoine leva un sourcil.
"Ainsi, je ne suis pas le seul... Lieutenant Stack, venez ici!
Le lieutenant se détacha de la masse.
- Oui?
- C'est vous qui êtes allé chercher les corps de Léossier et de Tanthane, et qui me les a montrés. Y avait-il le corps de Renée Walker parmi eux?
- Non monsieur, vous avez lu mon rapport, il n'y avait pas..."
"Click."
Le jeune homme chargea son revolver et appuya le canon sur le front de son inférieur, l'interrompant.
"Il est très facile de faire mentir un rapport...
- Je... je... je... bafouilla Stack, blanc comme un drap.
- Monsieur! On a un problème! cria quelqu'un.
- Quoi?" demanda Antoine, laissant le pistolet.
La réponse lui vint tout seul. Tous les ordinateurs se mirent à crépiter, et sur les écrans une vidéo s'ouvrit. On y voyait une femme en noir, et...
"Adam Bross? Il n'est pas mort?
- Il... Il dit s'appeler Andyspak, expliqua l'un des agents qui avait écouté depuis le début. C'est en direct, et la fréquence touche le monde entier. Toutes les machines reliées aux satellites transmettent maintenant la conversation, qui semble être entre autre dirigée vers l'ONU. Télévisons, ordinateurs, radios, tout ce qui est ouvert sur la planète est maintenant connecté. Tout le monde voit cela!
- Peut-on localiser la source?
- Non.
Antoine se leva vers le lieutenant Stack.
- Prenez votre équipe, et allez arrêter Charles chez lui.
- Mais nous y avons déjà été...
- Retournez-y! Immédiatement!"
___
"Majordome?
- Oui monsieur?
- Vous avez bien reçu le colis?
- Oui monsieur.
- Décidément, cet agent de la GRC ne cessera de m'être utile! Vous pouvez disposer, majordome."
Glip pressa un bouton sous son bureau. Un écran de télévision descendit du plafond. L'eliatrop s'installa confortablement dans son fauteuil, alluma un cigare, et ouvrit le poste.
Son émission préférée passait en direct, et c'était son zobal qui en était la vedette.
Page précédentePage suivanteDerniére modification le 28/09/12 é 01:58
Suis trop content ^^