Cela commençait comme n'importe quelle journée. Albynn était partis aux champs aider 'Pa Jo, son père adoptif. Pour un Albinos, c'était rare de se faire accepter, et le couple d'Enutrof était fort gentil avec lui, chose rare. Il arrivait à sa douzieme année, et il vivait avec eux depuis maintenant trois, quatre ans. Une véritable famille, c'était tout ce qui l'importait. Il était parfois triste en pensant à ce que devaient subir ses parents en passant au village le plus proche pour vendre leur recolte. Après tout, les Albinos sont maudis des dieux, tout ceux qui restent trop près d'eux finissent par subir la malédiction. D’ailleurs, c'est à cause de ce genre de superstition que Al avait dû s'enfuir de l'orphelinat où ses parent biologiques l'avaient abandonnés, près des frontières de Brakmar. Lorsque l'un des enfants, une fille, mourru d'un empoisonnement accidentel, les autres lui rejetèrent la faute, et il fut contraint de fuir pour éviter la lapidation.
C'est en errant de ci de là qu'il rencontra les vieux couple Enutrof, sans enfants. Ces vieux duo en avait vu des vertes et des pas mûres dans leur vie, et ils ne croyaient pas aux superstitions. Il l'acceptèrent chez eux, décidé à le rendre heureux au possible après ses sept années de rejet.
Mais l'utopie est courte... Lors de la sieste de l’après midi, un vacarme se déclencha rapidement. Descendant de l'étage, Al ne pût voir que Pa’Jo en train de barricader la porte avec tout ce qu'il possède de lourd tandis que Mamie Oma veillait aux fenêtres barricadées. Se hissant à son niveau, l'albinos put voir un attroupement à travers la fenêtre. Un grand nombre de villageois étaient regroupés au portail d'entré, armé de diverses ustensile: fourches, pelles ou bêches... Tout y passait. Ils semblaient refuser d'avancer, redoutant quelques pièges posé par les expérimentés Enutrofs. Puis soudainement, ils s'écartèrent pour laisser passer deux personnes, le contrejour ne permis à Albynn de voir seulement des ailes se découper sur le plat paysage. A ce moment là, Mamie Oma l’empoigna et le tira dans le fond de la maison, rompant la vision des deux Enis sur le fond de lumière. Poussant comme une plume le bar de bois qui donnait l'aspect d'une auberge à la maisonette, la vieille Enutrof ouvrit une trappe dérobée qui semblais mener au centre de la terre.
"Va-t'en fiston, ces gars là viennent pour te lyncher, et pas question qu'on les laisse faire! prend ca, ca et ca, et va t'en, loin, et ne te retourne pas!"
Joignant le geste à la parole, Mamie Oma lui fourra dans les bras un sac à dos avec quelques vivres et des vêtements, une bourse avec quelques Kamas, et une cape à double coté: côté noir pour se fondre dans la nuit, côté vert pour se cacher dans la forêt le jour. Pratique pour passer inaperçus. Tandis qu'elle lui offrait ceci, la porte barricadée s'envola de ses gonds dans une gerbe de feu. 'Pas Jo était prêt à tout affronter, de toute façon à son âge, il n'avait plus grand chose à perdre... Hors mis son nouveau fils. Mamie Oma se retourna, surprise de la tempeteuse intrusion. Albynn ne voyait toujours pas les deux étrangers, juste leur forme d'Eniripsa. Il n’eut pas beaucoup le temps de les voir, d’ailleurs. D'une violente poussée, Mamie ma le fourra dans le passage au moment où l'entrée prenait feu sur le passage du couple Eniripsa. Tombé à la renverse, il ne pouvais plus que voir le dos de la mamie qui se préparais à faire face aux intrus avec son mari.
"Tire toi, Albynn, vite! Va-t'en!"
"M'man..!"
"Je ne vous laisserais pas passer."
"Alors on ira de force, tu ferais mieux de ménager tes vieux os, mémé, c'est le gamin qui nous intéresse."
L'Enie s'était avancée tandis que son coéquipier se battait tant bien que mal avec le vieil Enutrof, les sorts de feu et d'eau se croisaient, les bulles aqueuses volaient par ci par là face aux flammèches de l'Eniripsa mâle. Certaines avaient déja mis le feu au rideau, au parquet ou aux murs de bois, plongeant les deux combattants dans le décor infernal des enfers. La voix claire de l'Enie semblait résonner sur les autres flammes qui grignotaient déja le salon. Al avait l’impression de cauchemarder, les flammes magiques arrivaient même à bruler au plafond, au dessus de lui. L'ennemie pointa sa baguette dans la direction des ses propres opposants, puis leva les bras comme pour une incantation. Mamie Oma réagis au quart de tour, se retourna et rabattis la trappe sur le gamin. Celui-ci n’eut que le temps de voir toute la pièce s'embraser, les deux Enis protégés par leurs sorts de soin aqueux. Dans son élan, la vieille Enutrof fermais la porte, mais Al put distinctement voir son bras prendre feu avant que la porte ne se ferme à tout jamais. Mécanismes de fermeture éternelle Xélors.
Le gamin avait les larmes aux yeux, mais il avait appris à obéir. Il couru jusqu’à la sortie, et se trouva juste au bas de la colline où ils habitaient. Des flammes s'élevaient haut dans le ciel, réduisant la battisse à une ruine cendrée, et le groupe de villageois repartaient vers leur pénates. Impossible de savoir où pouvaient être les Eniripsa, alors il enfui par la forêt face à l'ancienne demeure.
Marqué a jamais, il ne put que se décider à trouver un lieu ou il serait seulement ignoré, ne pouvant espérer revoir des proches mourir pour lui et sa malédiction, tremblant de colère à la moindre flamiche visible.
Il erre alors à la recherche d'un lieu, quel qu'il soit, où l'on le laisserait tranquille, désespérant à chaque coup reçus dans les villages qu'il traversait... Jusqu’à arriver à la vraie civilisation, changeant totalement de pays: d'Amakna, il venait de débarquer.... A Bonta.
Le duo eniripsa revenait d’Ohm. Une ville déjà rayée de la carte. Arsen marchais droit, port fier, portant un casque rouge. Maure baissait parfois la tête. Son large chapeau d’aventurier cachait ses cheveux blancs. Le bord empêchait les gens plus grands de voir ses yeux rouges sang. Ils arrivaient à un petit village. Les gens semblaient se masser vers la plus proche sortie du village. Armés de tout ce qu’ils trouvaient, ces paysans se mettaient en branle. Torches, faux, fourches... Une guerre ?
Déplaçant légèrement leur mouvement, le couple se rapprocha de la masse. Une grande gueule sur une caisse hurlait à ses collègues :
- Ça ne peut plus durer ! Nos champs manquent d’eau, les récoltes sont mauvaises, nos familles tombent malades ! Pas question de tolérer plus longtemps ce porte poisse ni ceux qui l'hébergent !
- A bas le Maudis des Dieux !
- A moulin, au moulin !
Arsen regarda sa compagne qui hocha la tête, air aquiescant. Ils suivirent discrètement la foule qui se massait au fur et à mesure des ruelles. Puis ils se retrouvèrent hors du village. Les champs verdoyaient, quelques parcelles semblaient brulées par le soleil. Arsen lâcha sa compagne et alla regarder au fond d’un puits. Il sentit une odeur connue. De l’huile de roche. Normal que ce village n’aille pas si bien. L’eau devenait un vrai poison pour les plante et les hommes. Habitués à l’odeur, ils ne s’en étaient surement pas rendu compte.... Incolore.
Maure continuait seule. Arsen la rattrapa en quelques bonds.
- Rien a voir avec une malédiction, mais allons quand même voir.
- Oui.
Tout deux ne montraient pas un poil d’émotion. Passé la trentaine, ils avaient été embauchés pour voler, rapiner, cambrioler... Puis ils en étaient arrivés aux meurtres et au final, au génocide. Pour se sentir propre sur eux, ils avaient décidé de renier les sentiments. Quelque part, quelque chose était prêt à exploser en eux.
Un moulin fut bientôt en vue. Ses ailes blanches tournaient encore et encore. Une baraque spacieuse se trouvait juste à son pied. Une vieille taverne de chemin rénovée pour l’habitat. Le soleil se posait doucement sur les fenêtres brillantes. Le début du cortège semblait bloqué devant l’entrée. Des chuchotements passaient à droite à gauche. Séparément, Arsen et Maure se faufilèrent le plus devant possible. La maison était barricadée, des pièges à meulous à l’entrée. Des coups de marteau indiquais qu’a gauche, l’on était en train de renforcer les fenêtres. La vitre de droite, la plus proche de la porte, un rideau remuait.
- Ils pensent pouvoir se planquer avec l’albinos ?
- Bah c’est des vieux chasseurs, moi, je m’aventure pas sur leur terrain...
- Moi non plus !
- J’ai une femme et des gosses...
Arsen se posta à coté du chef, d’un air resolu.
- Je m’en occupe si vous voulez bien.
- Ha, heu...Oui, oui, je vous en prie !
Maure se fraya un chemin et passa à coté du chef sans s’arreter. Sur la fenêtre droite, le rideau se leva. Un gosse regardait par la vitre. Ses yeux rouges questionnaient l’assemblée, puis il detourna la tête, faisant voler ses meches blanches le longs de sa peau sans couleur. Il avait le soleil dans les yeux. Une enutrof le pris sous les bras et le tira loin de la fenetre, qu’elle entrepris de barricader aussi. Le rideau était retombé.
- Il est là !
- Ce mioche est responsable de nos malheurs ! Aller, des volontaires pour y aller ? Ils ne sont que trois, c’est pas un gosse qui vous fait peur quand même !
Tandis que les villageois tergiversaient, Maure et Arsen avaient entrepris de s’approcher de la porte. Maure fixais la fenêtre comme si elle avait voulu passer à travers. Ils sautaient, chaque pas ressemblant à un jeu de danse pour éviter les pièges. Une fois devant la porte, ils concentrèrent leur énergie de feu ensemble, une grande boule de feu jaillie. La porte vola en éclat. Arsen sauta sur l’enutrof qui se tenais à coté de l’encadrement de la porte. Agile, il semblais avoir des ailes au pied. Envahi par la colère, des cercles de feu accompagnaient ses attaques. L’enutrof resistait vaillamment, parant les attaques. La boule de feu s’était écrasé au fond, la pièce commençait à flamber. Le parquet, les rideaux brulaient. Sous l’effet du feu magique, une couche brulante s’attaquait au plafond, flamme plates. Maure laissa son conjoint s’occuper de l’enutrof, et se dirigea vers le comptoir. Juste à coté, la vieille et le gamin. Celle-ci lui donnait un sac en essayant de le rassurer. Puis elle vit Maure approcher. Elle poussa l’enfant qui semblais sur le point de pleurer.
- Tire-toi, Albynn, va-t’en !
- Mais...maman... !
L’enutrofette se releva, prête à tout donner.
- Je ne vous laisserais pas passer.
Le gamin, auquel on donnait à peu près huit ou neuf ans, clignait des yeux et les fermais à moitié. Tout la pièce flambais, l’enfer de Rushu semblais naitre en ce lieu.
- Alors on ira de force, tu ferais mieux de ménager tes vieux os, mémé, c'est le gamin qui nous intéresse.
Son ton cristalin était dur et froid. Elle fixait le jeune eniripsa. Celui-ci, completement effrayé et dépassé par les evènements, plissait légèrement des yeux. La lumière du feu l’aveuglais. Bien décidé à passer, Maure leva les bras pour réciter une incantation. L’enutrofette plongea et poussa le gamin dans la trappe ouverte derrière lui. Maura lança la boule de feu sur l’enutrofette à ce moment. Elle se mit à bruler mais eu le temps enclencher le mécanisme Xelor de verrouillage. Impossible d’ouvrir la trappe, ou de l’enfoncer. Arsen arriva à sa hauteur.
- C’était lui ?
- J’en suis certaine. Allons le chercher dehors, vite.
Ils sortirent. Tout les gens restés devant s’éloignèrent alors de la masse flambante de la maison. Puis ils vinrent les féliciter et les remercier. Maure fixais obstinément le sol, tandis qu'Arsen repétait à tout va d’un ton morne :
- Merci, ce n’est rien... Oui, ça va... Non, je ne veux pas d’argent... Non, nous ne restons pas....
Pour ne pas paraitre louche, ils durent néanmoins assister à une sorte de remise de cadeaux. Arsen pensait que, même avec le temps perdu, ils retrouveraient l’enfant facilement. Cela s’avéra faux. Il cachait bien ses traces, et il était trop jeune pour être repérable à son aura de Wakfu. Ils l’avaient perdu, encore. Face à la forêt, l’un et l’autre semblaient prêt à desespérer. Maure lui pris le bras.
- On devra le forcer, tu pense ?
- Même si on doit le forcer, on l’emmènera avec nous.
Arsen regarda la forêt ou se perdaient les traces.
- On se retrouvera, fiston.
Page précédentePage suivanteDerniére modification le 02/03/13 é 10:45
Liste des principales mises é jour :
30/10/12 - Ajout d'images, ajout de six nouveaux paragraphes
06/12/12 - Ajout du journal actuel (page 12)
Oui, I'm an orthograf-nooby!
Edit: et d'abord c'est un journal donc mon Byby a le droit de faire des fautes d'orthographe ou conjugaison, il a huit-dix ans à ce moment, et na! :p