Des questions sans réponse
"Non, Rémiro, je ne peux pas voler!"
On étais samedi, 2 jours après les massacres. Rémiro et Auriny venaient de descendre de l'autobus qui les avaient mené au Plateau. Ils marchaient en direction de la maison de cette dernière.
"Tu es sûre? insista Rémiro.
- Mais oui! de répondre son amie. Tu vois des ailes dans mon dos?
- Hum... non, acquiesça-t-il. Mais les superhéros n'en ont pas besoin, non?
- On n'est pas dans un film, Rémiro. Je ne suis pas une super-héroïne!
- Dommage, ça aurait été cool de voler...
Il soupira, rêveur.
- Moi aussi, je veux des pouvoirs...
Auriny leva les yeux au ciel.
- Tu es vraiment pathétique! Tu as déjà oublié pourquoi on venait ici?
- Ah, tiens oui, c'est vrai. Pourquoi?
- On est venu trouver le journal de ton père, lui (ré-)expliqua l'adolescente. Si ton père t'a donné celui de ma mère, c'est sûrement que celle-ci gardait celle de ton père.
- J'comprend pas la logique de tout ça...
- Pas grave! L'important, c'est de comprendre qu'on pourra en apprendre un peu plus sur toi. Et aussi sur tes pouvoirs."
Les deux amis arrivèrent au coin de la rue. Les ruines de la maison d'Auriny étaient entourées d'une banderole jaune "Danger, ne pas passer". Ils firent fi de l'avertissement et passèrent par-dessous.
"On cherche quoi?
- Ma mère avait toujours un petit coffret qu'elle gardait fermé dans sa chambre. On trouve le coffret, et on trouve le carnet de ton père."
___
Ils fouillèrent dans les décombres pendant un bon 10 minutes, jusqu'à ce que Auriny trouva ce qu'elle cherchait.
"Ici!"
Elle tenait dans ses mains un carnet de cuir, tout rabougris. Rémiro s'approcha.
"Journal de Étienne Eowendas, iop, lu-t-il. Oui, c'est bien mon père. Ouvre, qu'on lise ce qui est écrit.
Auriny ne se fit pas prier.
- Mais... lâcha-t-elle.
- Quoi?
- Il n'y a que des pages blanches! s'exclama Auriny, faisant défiler les pages.
- Zut, c'est vrai! s'écria Rémiro en se tapant le front. Mon père ne savait pas écrire!
Silence bizarre, suivit d'un bruit de vol de mouche.
- C'est maintenant que tu t'en rappelles?
- Bof, ben, euh... ouais... avoua le iop, honteux. Au moins, on sait que je suis un iop!
- Il faisait quoi ton père comme métier?
- Archiviste.
- C'est quoi?
- ...il n'a jamais su me l'expliquer...
"Zut, c'est vrai! Mon père ne savait pas écrire!" "C'est maintenant que tu t'en rappelles?"
Soudain, une voix se fit entendre derrière eux.
- Eh, vous là!
Auriny et Rémiro se retournèrent d'un bond.
- J'exige des explications!"
Bras croisés, à quelques mètre d'eux, se tenait Simon.
___
"... et voilà, tu sais à peu près tout."
À défaut de difficilement pouvoir lui cacher la vérité, Auriny a préféré tout lui avouer. Elle n'avait pas intérêt à se mettre Simon de dos, ce dernier a tellement d'influence partout au collège. Elle pris bien soin par contre d'omettre de parler des pouvoirs.
"Mais pourquoi voulais-tu savoir tout ça? demanda l'eniripsa.
- On a aménagé juste à côté de chez toi il y a plus d'un mois. On est voisins je te rappelle, répondit Simon. Je t'ai vu sortir des décombres sans une égratignure. Et c'est très anormal, vous en conviendrez.
- Bon, c'est charmant notre discussion, mais on a d'autres choses à faire, s'impatienta Rémiro.
Simon sourit.
- Pourtant, j'ai des informations qui pourraient vous intéresser... dit-il. Mais si vous le prenez comme ça...
- Bon, de quoi tu parles? demanda Auriny.
- C'est à propos de l'assassin de vos parents.
- Allez, raconte! s'intéressa Rémiro.
Le jeune garçon de 12 ans tendit sa main vers les deux amis.
- 10$, et je vous dis tout ce que je sais, leur dit-il.
- ... Quoi?! Mais c'est de l'arnaque! protesta Auriny.
- Allez, dit oui, supplia Rémiro.
- Non, jamais je ne paierai pour de l'information! s'entêta l'adolescente.
- Et si je vous fait un rabais d'amis? Disons, de 50%. C'est une méchante bonne offre!
- Non!
- Auriny, s'il-te-plaît...
- NON!"
___
"4, 25$, 4,50$... 5$, le compte est bon!"
Simon, toujours le sourire aux lèvres, faisait bon contraste avec Auriny, elle qui maintenant possédait un portefeuille un peu plus léger. L'élève de première secondaire rangea son gain dans sa poche.
"Si vous voulez bien me suivre..."
Il prit les devants, suivi de près par les deux compères. Ils entrèrent dans la maison voisine.
"Ce que vous allez voir est un grand secret. Vous ne devez en parler à personne."
Ils descendirent à la cave. Dans un coin se tenait une cage. Dans la cage...
"Je vous présente une des créatures les plus cools que j'aie rencontré dans ma vie: le phorreur."
"Je vous présente une des créatures les plus cools que j'aie rencontré dans ma vie: le phorreur."
C'était une petite bête toute noire, poilue, avec des défenses. Un petit bout de chou.
"Il est vraiment mignon, commenta Auriny. Mais je doute qu'il ait un lien avec le meurtrier.
- Pourtant, il correspond un peu à la description, haussa Simon. Il parait que c'est une espèce encore inconnue... C'est mon père qui l'a rapporté d'Alabama, aux États-Unis...
- Simon!"
Une voix rauque et grave venait de crier. C'était un vieil homme, à en juger de ses cheveux gris et sa barbe grisonnante. Il était imposant, et semblait tout droit sortit d'un film d'Indiana Jones. Il arborait un air sévère.
"Fais sortir ces gens d'ici!"
- Mais papa...
- Tout de suite!"
___
Odo Fumio regarda les deux adolescents sortir de la maison. Il écoutait leur conversation à l'aide de micros dissimulés. Caché derrière une clôture, personne ne pouvait le voir. Voyant les deux amis s'éloigner, il su qu'il avait terminé et se dirigea en sens inverse. Mettant sa main à son oreille, il actionna un petit micro.
''Charles?
- Oui, monsieur? répondit une voix de l'autre bord de l'appareil.
- Je veux que vous notiez immédiatement les mots-clés iop et phorreur. J'en aurai besoin plus tard.
- Bien monsieur.
- Avez-vous réussi la mission que je vous ai confié? Avez-vous de l'information sur cet étrange individu?
- Oui, monsieur. Il habite à 27 kilomètres de votre position, dans un petit appartement d'un secteur abandonné. Son nom est Serge Riroy, il pratique le métier de chauffeur de taxi. Signe physique particulier: aucune pupille. Il possède une collection énorme de crucifix...
- Il est chrétien?
- Je ne puis le dire, monsieur. Il ne va jamais à la messe. J'ai aussi lu dans son dossier qu'il n'avait aucun crime à son actif, mineur ou majeur.
- C'est décevant... commenta le détective.
- Alors, vous serez heureux d'apprendre ce qui suit. J'ai fait quelques recherches, et j'ai remarqué qu'il n'avait pas d’antécédent tout court!
- ... Continuez...
- J'ai vite remarqué qu'il vivait sous une fausse identité. Serge n'est qu'un pseudonyme. Vous n'aimerez certainement pas savoir son vrai nom...
- Allez, dites!
- Vous en êtes sûr, monsieur?
- Oui! Comment s'appelle-t-il? s'impatienta Fumio.
- Gendiki.''
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Sinon, j'aime toujours l'histoire^^. Malheureusement la plus banale que j'ai vue, car c'est quasiment ce qui sort le plus en roman d'Heroic fantasy : les héros viennent de notre monde, mais ont des pouvoirs d'un autre monde. Malgré cela, j'aime beaucoup, puisque c'est avec Wakfu, et malgré que je trouve ça étrange, c'est fun =3