Wakfu: l'histoire parallèle (partie 3) - Les Carnets 11 abonnés

Par CegyYgec

Chapitre 13

"Clic!" "Clac!"

Les mains de Pana et d'Amyze furent rapidement menottées par les policiers. Le pandawa et l'ecaflip se laissèrent faire, car, si l'envie leur prenait de résister d'une quelconque façon, les snipers les abattraient sur le champ. Les forces de police les regardaient bizarrement.

"Pourquoi ils ressemblent à des animaux?
- Ces gens sont des déréglés mental, comme vous pouvez le constater, expliqua Renée. Ce sont des tueurs, et ils se sont fait des chirurgies plastiques pour ne pas se faire reconnaitre. Emmenez-les en taule, avant qu'on les juge. Et faites très attention, ils sont dangereux."

Les troupes obéirent sans discuter. La féca se tourna vers la Rénégation. Cyrano était toujours par terre, et un médecin était en train de l'examiner.

"Alors, docteur?
- À priori, ses blessures sont mortelles. Mais étrangement, depuis quelques minutes, son corps se régénère à une vitesse hors du commun. Regardez, son dos a presque déjà cicatrisé!
- Vous pouvez quitter, docteur.

Elle toisa Isaure.

- Il ne faut jamais oublier de désarmer la roublarde, sinon on est tous morts. Jette tes armes par terre!

La roublarde jeta deux pistolets.

- Ton manteau!"

Isaure obéit à contrecœur. Des dizaines de grenades, bombes et détonateurs de toute sorte étaient cachés dans les replis du tissu. Renée lui fit signe d'enlever ses bottes. Le policier qui les ramassa remarqua que la semelle avait en fait un mini-dispositif intégré.

"La montre aussi, ordonna la féca.
- La montre? s'étonna un policier. Mais...
- Elle contient un détonateur pour chaque heure de la journée, continua-t-elle dans le plus grand calme. Appelez les démineurs, il y a un minimum de 24 bombes planquées dans l'usine.
- C'était pas dans le contrat, ça... gémit le policier en sortant à toutes jambes.

Elle mit les menottes à Isaure et Gendiki.

- Lieutenant Stark.
- Oui madame?
- Sortez avec vos hommes. Je veux leur parler seule à seuls. Les enfants, vous restez.
- À vos ordres, madame."

Renée s'assit, pendant que la salle se désertait. Elle demanda à Rémiro et Auriny de faire pareil. Elle détourna son regard de la Rénégation pendant deux secondes, puis se repositionna face à Isaure.

"Ma chère, tu me dois des explica... mais... Où est Cyrano?!"

L'eniripsa n'était plus là. Le volet d'une fenêtre bougeait encore dans le fond de la salle. Gendiki haussa innocemment les épaules.

"Vous avez surement dû oublier de le menotter... À la première occasion, il va venir nous délivrer, tu peux en être sûre. Si j'étais toi, j'avertirais mes hommes...
- Grr... Vous ne perdez rien pour attendre... J'avais oublié qu'il pouvait se faire repousser ses ailes...

Une main lui tapota l'épaule.

- Qu'est-ce qu'il y a, Auriny?
- Il y a un policier qui nous regarde étrangement, dit-elle en pointant vers l'arrière. Il me fait peur.
- Allons bon. Vous, là-bas! cria-t-elle à l'officier. J'avais demandé à être seule! Vous..."

Le policier s'avança. Son visage devint complètement visible. Il avait les joues creuses, et une petite moustache. Sa barbe n'était à l'évidence pas rasée depuis plusieurs jours, et ses cheveux en bataille lui donnait une allure de clochard. Il portait un habit d'officier avancé de police, et arborait un sourire machiavélique. Renée le reconnut aussitôt.

"B.. Bross? Mais... mais c'est...
- Impossible? rigola l'agent en avançant encore. Ta naïveté m'étonnera toujours.
- Andyspak! rugit Gendiki.
- Andy... spak?" déglutit maladroitement Renée, sentant ses forces la quitter.

Le sacrieur détruisit ses menottes en étirant rapidement ses bras. Sans plus de temps, Isaure cracha entre ses dents une tige métallique, qu'elle utilisa pour se libérer à son tour. Elle détacha son bandeau qui retenait ses cheveux, et appuya sur un bouton. Les tatouages de Gendiki s'animèrent, et entourèrent le nouveau venu. Celui-ci ne sourcilla pas d'un poil. Isaure lança sa bombe dans la substance noirâtre, qui s'abattit sur Andyspak. Une seconde passa, et une gigantesque explosion retentit. Les tatouages condensèrent l'impact, mais se virent quand même détruits par le choc.

"C'est tout? Dommage, je m'attendais plus de vous qu'un peu de bruit et de poussière..."

L'agent de police n'avait pas bougé d'un poil, et ne portait aucune séquelle de la violente attaque. Il leva son bras. Isaure et Gendiki reculèrent d'un pas.

"Je vais vous montrer comment on fait."

Andyspak claqua des doigts.



"Pff! Stupide ecaflip!"

À l'aide d'un morceau de tissus, Cyrano essuyait son sang qui avait séché sur sa peau. L'utilisation terminée, il laissa tomber le chiffon. L'eniripsa s'était envolé très haut au-dessus de l'usine, et surveillait les allées et venues des policiers. Un premier fourgon parti, avec Amyze et Pana comme passagers. Tous les policiers attendaient dehors. Isaure et Gendiki n'étaient pas encore sortis.

"Sur la route, ça va être un jeu d'enfant de les faire s'évader..."

Cyrano réfléchissait à un plan. Il n'allait sûrement pas abandonner ses amis. S'il l'avait vraiment voulu, il aurait...

"BBBRRRAAAÂÂÂOOOOÔÔMMM!!!!"

Un énorme bruit lui brisa les tympans, suivi d'une lumière aveuglante. Sous lui, il discerna l'usine se briser en mille miettes. Une onde venue du centre du bâtiment balaya ses différentes composantes à des centaines de mètres à la ronde, écrasant les voitures et les hommes qui étaient aux alentours. Il évita un morceau de métal qui manqua de le frapper. La poussière s'éleva, et s'éparpilla dans le vent. De l'immense fonderie, il ne restait plus que quelques débris métalliques.

"Mais c'était quoi ça? s'écria Cyrano.

Il distingua un éclat au centre des ruines, à quelques dizaines de mètres sous lui.

- Gendiki! Isaure!"

L'eniripsa plongea. à peine deux mètre plus bas, un homme apparut devant lui, le faisant freiner brusquement. Le policier, qui avait tout l'air d'un humain, volait dans le vide, sans ailes.

"Bonjour petite fée. Tu me reconnais? demanda Andyspak d'un air malin.
- Andysp..."

L'agent matérialisa une épée blanche, et transperça le cœur de Cyrano, l'interrompant dans ses paroles. De la bouche pétrifiée de douleur de Cyrano coula du sang, puis l'arme commença à briller d'une lumière blanche. L'énergie de l'eniripsa le quitta, et sur son visage apparurent des rides de vieillesse. 5 secondes plus tard, seuls restaient les os de la victime, qui se désintégrèrent dans l'air.

Tout sourire, Andyspak atterrit en douceur sur le sol.

"Oh la la, je ne savais pas que ça allait être si puissant que ça, remarqua-t-il en regardant le paysage dévasté. La prochaine fois, je claquerai des doigts moins fort...
- Tu... es un... monstre... marmonna Renée, enterrée sous des débris. Tu as... lâchement assassiné... Cyrano...
- Oui, et c'est votre tour, clama Andyspak. Ton bouclier ne te protégera plus, toi et les deux en... fants?

Il plissa les yeux.

- Il n'y avait pas un iop avec toi?
- Yaaah!!!"

Rémiro bondit du côté, et asséna son plus puissant crochet du droit à son adversaire. Andyspak ne bougea pas, et fronça les sourcils.

"C'est supposé me faire mal?"

D'une pichenette, il envoya promener l'adolescent. Celui-ci heurta le sol sur le dos, et l'élan le traina de plusieurs mètres. L'homme se téléporta au côté de lui.

"Tu te portes donc volontaire pour être le prochain que je vais achever? Sois, c'est ta décision. Adieu."

Il leva son épée. La lame s'illumina, et il frappa. Un éclair jailli soudain, et l'épée rebondit sur un mur de lumière blanchâtre, laissant Rémiro indemne. Andyspak tenta un second coup; l'arme refusa à nouveau de toucher le iop, et s'arrêta au niveau de sa poitrine.

- Mais c'est quoi cette connerie? C'est impossible que...

Il prit une pause, et fut pris d'un doute.

- Et si... quel est ton nom, petit?
- Qu... quoi? marmonna Rémiro en se réveillant.
- Ton nom! cria-t-il en l'empoignant et en le levant au-dessus de sa tête. Je veux savoir ton nom!!!
- Ré...
- ...miro.
- ... On se connait?"

Il lâcha le garçon. Son visage était livide, et ses yeux affichaient une terreur qu'il n'avait jamais ressenti auparavant. Andyspak fixa l'eniripsa qui était évanouie quelques pas plus loin.

"Auriny... Simon... Lily... Non... C'est impossible!"

Sa peur se transforma en rage. Une lueur rouge sortit de ses yeux. Le corps de Gendiki se souleva du sol, et se mit à flotter vers lui. Andyspak toucha son front; le sacrieur disparut. Il se tourna ensuite vers Renée, et tonna d'un ton menaçant:

"Lorsque j'en aurai fini avec l'osamodas, je reviendrai.
- Quelle... osamodas?"

Andyspak s'évapora.Page précédentePage suivante