Wakfu: l'histoire parallèle (partie 3) - Les Carnets 11 abonnés

Par CegyYgec

Épilogue

Gendiki ouvrit lentement les yeux. Tout était flou devant lui. Il se sentait bien. Trop bien même. Ce n'était pas normal. Le sacrieur détestait ça. Un mal de crâne lui ébranla le cerveau. Il tenta de porter sa main à sa tête; il ne put bouger son membre. Il ouvrit les yeux complètement, se réveillant entièrement. Il prit soudain conscience de sa situation.

Autour de lui, c'était une vaste plaine vide que lui offrait le paysage. Il essaya de se lever; en vain. Gendiki était solidement attaché sur une chaise de métal, bras liés derrière son dos, et pieds attachés par des chaines sur le sol. La chaise elle-même était scellée sur le terrain. Le sacrieur ne pouvait plus bouger d'un poil. Il jeta un regard sur son torse, et découvrit avec horreur pourquoi il se sentait si bien: toutes ses blessures, anciennes ou récentes, avaient complètement disparu! Pire encore: il remarqua que ses tatouages n'étaient plus là! Affolé, il se démena pour se détacher. Rien a y faire. "Suis-je mort? Ce n'est pas ce qu'on m'avait dit..." Il tendit l'oreille; un léger ronflement se fit entendre.

Il se pencha, intrigué. Sous son siège dormait une petite créature bleue, avec une queue dragonesque.

"Bonsoir Gendiki."

Une voix douce et féminine se fit entendre derrière lui. Surpris, il tourna sa tête vers l'arrière. C'était une jeune femme, aux cheveux argentés et à la peau bleutée. Elle dégageait un charisme mystérieux, comme si elle était beaucoup plus âgée qu'elle le laissait paraitre. Elle s'avança devant le sacrieur, et le fixa de ses yeux lumineux.

"Andyspak t'as soigné entièrement, à ce que je vois. Et tu n'as plus tes tatouages. Tu ne dois pas beaucoup apprécier...
- Je sais qui vous êtes! s'écria Gendiki. Vous êtes l'osamodas à la peau bleue qui a ressuscité Isaure!
- Ce n'est pas moi, c'est Chelpot qui a tout fait. Ce gobgob cache bien des surprises...
- Est-ce que vous pourriez me délivrer? S'il vous plait?
- Non. Tu n'as pas encore payé ta dette envers moi.
- Et que dois-je faire?
- Rien. C'est Isaure qui souffrira à ta place."

L'osamodas détourna son regard vers l'horizon. Gendiki s'empourpra.

"Vous! cria-t-il. Je ne sais pas qui vous êtes vraiment, mais vous ne toucherez jamais à un seul cheveu de ma fiancée tant que je serai vivant!
- Je sais. Mais elle aussi m'en doit une. Elle agira selon mon plan, qu'elle le veuille ou non, que tu sois mort ou non."

C'en était trop pour le sacrieur. Cette femme osait menacer celle qu'il aime sans même daigner de le regarder dans les yeux. Il cracha avec colère:

"Je ne sais pas pour qui vous vous prenez, mais vous ne m'aurez pas! Je ne suis pas idiot, je sais que vous n'êtes pas une vrai osamodas! Aucun de cette classe n'a de queue de dragon, ni de peau de cette couleur, ni de... gobgob comme animal de compagnie!

L'osamodas se crispa.

- Vous ne valez pas mieux que les autres! continua Gendiki. C'est quoi votre but? Détruire le monde? Contrôler l'univers? Je vais vous dire une chose, ma chère: vous n'êtes pas la seule!

Elle ne répondit pas.

- Vous ne savez plus quoi dire? Vos desseins sont évidents... Vous êtes de mèche avec les Encapuchonnés, n'est-ce pas? J'y suis: c'est vous qui avez ressuscité Andyspak, avouez-le! Personne d'autre n'est capable de...
- Je n'ai pas fait revivre Andyspak!!!"

L'osamodas cria si fort que toute la vallée trembla. Une poignée de corbeaux s'envola. La femme siffla; son gobgob sauta sur son épaule. Elle commença à s'éloigner.

"Tu sais, Gendiki, mon but sur Terre n'était au début que pacotilles. Maintenant, il est de mon devoir d'arrêter le zobal. À tout prix. Si quiconque apprend mon plan, j'échouerai à coup sûr.
- Et pourquoi prenez-vous le risque de me dire un tel secret, à moi?

Elle se retourna tristement vers le sacrieur.

- Parce que les morts ne parlent pas."Page précédente