Léossier détacha sa cape, qui était maintenant très déchirée. Il la jeta à ses côtés, et brandit sa masse en direction de Rémiro. Tout en s'éloignant de la féca qui gémissait, il parla d'un ton haut et fort:
"Je veux un combat loyal, à un contre un. Moi, contre ce iop. Pas de guérisseuse, pas d'enutrof.
- C'est d'accord, hocha Rémiro.
- Mais... bredouilla Auriny, inquiète.
- Ne t'en fais pas, ça va bien aller. L'attaquer tous en même temps serait contre les règles de l'honneur?
- Mais on s'en fout, dans un moment pareil!
- Moi, c'est pas grave, je n'ai plus de pouvoirs..." ajouta Simon.
Rémiro éloigna son amie, et se plaça face au iop adverse. Il dégaina son épée, et se plaça en position de combat. Ils se toisèrent pendant de longues secondes, sans bouger, attendant patiemment une quelconque réaction de l'autre. Sans aucun avertissement, c'est Rémiro qui s'élança le premier. Il leva la Goultard, et frappa de toutes ses forces. De son côté, Léossier évita le coup facilement.
"Vraiment, tu n'as aucune expérience."
Il donna un coup de poing sur le plat de la lame géante. Le métal cassa en miettes, ne laissant à Rémiro qu'une poignée. Il la jeta, et se positionna de façon défensive. Léossier déposa sa masse.
"Un combat à mains nues, ça me va.
- Yaaahh!"
Le jeune iop sauta sur son ennemi. Les coups plurent, à gauche, à droite, en bas, en haut, ne laissant aucun répit à Léossier. Celui-ci parait les coups un par un. Un uppercut le fit reculer. Le guerrier vétéran dévisagea l'adolescent, puis porta ses mains au niveau de sa ceinture. Une veine sortit de son front, il se concentra, et ferma les poings. Il poussa un cri. Une aura de flammes sortit de son corps, son énergie se déployant soudain, en une bourrasque qui renversa Rémiro.
"Admire ma surpuissance, petit iop! Je suis l'élite de l'élite, tu ne peux pas me vaincre!"
Son poing recula vers l'arrière, puis repartit vers l'avant pour heurter directement Rémiro, qui valsa. Terriblement ébranlé par l'attaque, il se plia de douleur. Léossier ramassa son arme.
"Je croyais que tu offrirais plus de résistance... Enfin, ce qui est fait est fait. Je vais t'achever.
- Non!"
Renée s'était relevée, et plongea désespérément vers le iop pour le frapper. Léossier sa masse, et frappa la féca dans le dos. Un craquement se fit entendre. Renée s'écroula, les yeux dans le vide. Sa colonne vertébrale était en mille miettes. Son cœur avait cessé de battre. Ses lunettes rondes tombèrent sur le sol. Auriny mit mit les mains devant sa bouche pour s'empêcher de crier. Elle étouffa tout de même un petit cri.
Pendant ce temps, Rémiro se releva lentement. Il regarda le corps sans vie de la féca, et il sentit une énorme fureur monter en lui. Son père, sa mère, et maintenant celle qui les a protégé! C'en était trop! Ses pupilles disparurent, et il poussa un énorme cri. Des flammes jaillirent de son corps à son tour, et ses cheveux hérissèrent. Des éclairs s'échappèrent de son être en entier.
Devant l'air abasourdi de Léossier, l'adolescent s'approcha lentement. Il s'arrêta à quelques centimètres de son ennemi, si bien que les deux auras de flammes fusionnèrent en une seule. Léossier cogna. Calmement, Rémiro l'encaissa sur la joue. L'Encapuchonné balbutia:
"Qu... quoi?"
Sans aucun effort, Rémiro transperça de son bras droit le ventre du iop, traversant du même coup les deux côtés de l'armure. Il enleva son membre, couvert de sang. Son aura se dissipa, pendant que Léossier tomba lourdement, rendant l'âme. Ses pupilles revinrent. Il regarda sa main ensanglantée, et des larmes se mirent à couler sur ses joues. Il se tourna vers ses amis.
"Tu avais raison, Simon. Aujourd'hui, j'ai enlevé la vie de deux personnes. Je... me... déteste."
Et il s'évanouit.
___
"Éhoh, il y a quelqu'un? J'ai envie de pisser, moi!"
Pana gigotait, et donnait des coups aux barreaux de la cellule. N'ayant aucune réponse, le pandawa, frustré, se défoula sur le mur, qui trembla sous son coup de pied.
"Ils sont vraiment inhumains, ces gens! vociféra-t-il. M'enfermer ici, me confisquer mon tonneau, puis m'empêcher d'aller aux toilettes! Ces agents fédéraux sont de vrais criminels, des monstres barbares, des...
- Arrête de t’époumoner, ça ne sert à rien. Les gardes sont trop loin, et on est surveillé par des caméras. Personne peut t,entendre.
Amyze était en train de se peigner les cheveux, et semblait vraiment ennuyée.
"En somme, retiens-toi et attend une prochaine sortie, conclu l'ecaflip.
- Beuh! Dès que quelqu'un passe, je vais lui faire voir ma façon de penser!"
Il s'assit sur un banc et bougonna. Amyze se leva pour terminer sa coiffure devant le miroir. Elle grimaça en remarquant la rainure qui lui traversait le visage. D'une frappe vive, elle cassa le miroir.
"Saleté d'eniripsa! Je te hais, oh comme je te hais! Comment as-tu osé faire cela à mon si beau visage?!"
Un cliquetis se fit entendre. Elle se tourna. Deux agent firent entrer une jeune dame dans la cellule. Ils lui enlevèrent les menottes, puis verrouillèrent à nouveau la grille. "Tiens, une nouvelle colocataire" pensa Pana. Amyze ignora complètement la nouvelle venue, et s’allongea sur le banc. Le pandawa oublia son envie pressante, et s'avança vers la prisonnière. Il s'inclina.
"Bonjour, jolie demoiselle, dit-il d'une voix sensuelle. Pourrais-je savoir votre nom?
- Dégage, Pana!" répondit l'interpellée d'une voix grave.
Le visage de l'homme-panda devint blanc comme un drap. Annabel s'approcha des barreaux, et en écarta un de la paume de sa main. Elle passa sa tête au-travers de l'Ouverture improvisée, et regarda à gauche et à droite.
"Deux seuls gardes, remarqua-t-elle. Il n'aura pas trop de difficultés."
Elle replaça le solide poteau de métal bien droit, puis inspecta la pièce où elle se trouvait. Elle remarqua les deux caméras. La femme cligna des yeux; les caméras implosèrent dans un petit crépitement. Un gargouillement se fit entendre. Annabel considéra son ventre, puis pensa tout haut:
"Ça fait longtemps que je n'ai pas mangé, moi! Dommage que ça n'ait pas duré plus longtemps, le rendez-vous avec Charles au restaurant."
Elle claqua des doigts, et se dissipa brusquement. Amyze devint livide, tandis que Pana recula jusqu'à s,accoter sur le mur à ses côtés.
"Andysp..."
Annabel réapparu. Elle tenait maintenant un sac en carton, et en sortit un hamburger. Elle croqua dedans à pleines dents, et mâcha goulument, se souciant peu des deux silhouettes tremblotantes à quelques pas d'elle. Elle sortit deux frites, qu'elle porta à sa bouche en se pourléchant les babines. Andyspak décida de s'asseoir, puis se mit à réfléchir tout haut.
"Hum... C'est fâcheux, très fâcheux... Je n'avais pas prévu les retrouver ici... C'est cela qu'elle voulait dire, je suis en train de refermer ma boucle... Je dois trouver cette osamodas.
Il se tourna vers les deux compères.
- Vous, les zigotos! Vous n'auriez pas vu une osamodas, par hasard?
- U... une... osamodas? balbutia Amyze.
- Oui, tu sais, une osamodas. Peau bleue, queue en pointe...
- P... peau bleue?
- Ne te détourne pas du sujet!
- N... non... Il n'y en a pas... Ils ne sont pas... pas venus... dit l'ecaflip en avalant sa salive.
- Pff... Bon, évidemment, personne n'a remarqué sa venue... Merde, pourquoi je n'ai pas été plus attentif? Elle va tout gâcher!
Il (elle?) avala le reste de son hamburger, et piocha encore dans ses frites.
- Bon... au moins, selon mes calculs, tout sera fini demain. Je n'aurai plus à me soucier de rien lorsque Glip réussira."
Annabel jeta le sac de carton sur le plancher. Elle sourit d'un visage innocent en direction des deux Encapuchonnés qui n'avaient cessé de la fixer.
"Je crois que c'est l'heure du dessert!"
Elle salua de la main, et disparu à nouveau. Une flaque d'un liquide jaunâtre commença à se répandre par terre, passant entre les pieds de Pana et d'Amyze.
"Ça y est, j'ai pissé" bafouilla le pandawa.
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