"Madame Walker, pourquoi devons-nous nous rendre à l'hôpital?
- Je ne sais pas Auriny. Le docteur m'a seulement dit qu'il avait besoin de nous rencontrer d'urgence."
Dans l'auto étaient installés Rémiro, Lily et Auriny, conduits par Renée. La féca avait apporté Simon chez lui, et s'était apprêtée à revenir chez elle quand elle a reçu le message affolé du docteur. Cela concernait Chloé.
Les problèmes avaient débutés quelques heures après le combat contre Èvanovich. Chloé a commencé à ressentir des maux de crâne, et elle s'affaiblissait de plus en plus. Lorsque la sadida s'est écroulée à terre, Renée a tout de suite appelé l'hôpital. Auriny, en tant qu'eniripsa, a bien tenté de la soigner, mais sans succès. L'adolescente n'a remarqué aucune blessure apparente, ça semblait venir de l'intérieur. Chloé avait des difficultés à respirer, et ses muscles n'avaient plus aucune force quand l'ambulance vint la chercher.
"Madame Renée, qu'est-ce qu'elle a ma sœur? demanda timidement Lily.
- Je te l'ai déjà répété 100 fois, je n'en sais rien."
Ils arrivèrent devant le bâtiment hospitalier. Un homme en toge blanche les accueilli. Il était agité.
"Bonjour, nous vous attendions. Venez vite.
Ils suivirent le médecin dans l’ascenseur, qui les mena au troisième étage.
- Pourquoi nous avez-vous fait venir, docteur?
- Vous êtes la tutrice de la patiente Chloé Siméas, n'est-ce pas?
- Pas officiellement, mais oui, en quelque sorte. Elle va mieux?
- Non. Son état décroit de plus en plus. Elle a eu 3 arrêts cardiaques en moins de deux heures."
Ils entrèrent dans une salle vitrée. On pouvait apercevoir des infirmiers et des infirmières qui travaillaient au chevet de la sadida. Ils portaient tous des masques. Des fils étaient accrochés à la souffrante, reliés à diverses machines médicales.
"Avez-vous trouvé la cause de ses maux, docteur?
- Non. Je n'avais jamais vu chose pareille auparavant. J'ai fait des recherches, mais je n'ai rien trouvé. Nous n'avons détecté aucune trace de cancer, et il n'y a aucun problème avec le cœur ou tout autre organisme de son corps.
- Mais alors, comment...?
- Il semblerait que son corps... veuille mourir. C'est comme si elle se vidait de son énergie, sans faire aucun exercice. Elle ferait un entrainement physique 15 fois plus dur que celui d'un athlète olympique, et ce sur le mont Everest, et elle serait en meilleure situation.
- Pourquoi nous avez-vous appelé?
- Cette fille n'a plus beaucoup de temps à vivre, et elle le sait. Sa dernière volonté était de revoir sa petite sœur."
Renée se tourna vers Lily. Cette dernière avait les larmes aux yeux à la vue de Chloé.
"Tu veux aller la voir?
- Oui, répondit la petite fille en essuyant une larme.
- Il te faudra porter un masque, expliqua le docteur. On ne sait pas si c'est contagieux. Tiens."
Il installa un petit masque pour protéger son nez et sa bouche. Il ouvrit la porte, et Lily entra dans la pièce. Les deux sœurs étaient maintenant seules.
"Chloé?" avança la sadida.
L'adolescente ouvrit les yeux. En remarquant sa petite sœur, elle montra un mince sourire. Contractant toutes ses dernières forces, elle leva son bras vers Lily. De son index, elle effleura son front. Une vague lueur verte apparu au bout du doigt. Lily baissa les paupières.
"Qu'est-ce qu'elle a? s'étonna Rémiro.
- On dirait qu'elle est en transe" estima Auriny.
Après une dizaine de secondes, Chloé éloigna sa main. Lily s'éveilla lentement, comme si elle avait été projeté dans un rêve pendant un moment. Ses yeux ne reflétaient plus cette inconscience qu'elle avait habituellement.
"Je suis désolée, petite sœur."
Le bras s'affaissa. Le cardiogramme sonna un message d'alarme; le cœur ne battait plus. Les infirmiers éloignèrent rapidement Lily, et actionnèrent le défibrillateur. La séquence de volts traversèrent le corps inerte de l'adolescente. Une fois, Deux fois. Trois fois. La jeune sadida ferma les yeux. Elle ne voulait plus voir la suite. Auriny la prit dans ses bras, et pleura avec elle.
Chloé Siméas, 17 ans, ne se réveillera plus.
___
Les cinq personnes étaient installés autour de la table. L’Auberge Bonaparte était un établissement très populaire à Montréal, mais, exceptionnellement, aujourd'hui, l'hôtel était vide. Lorsqu'une vedette, une star, ou n'importe qui de très connu arrive dans un hôtel, il est souvent de mise de réserver entièrement l'immeuble, question de sécurité dans la majorité des cas. Mais c'est aussi une façon d'éloigner les journalistes et les paparazzis. Et c'est justement ce dont avaient besoin les Encapuchonnés.
Ils étaient cinq, et s'impatientaient. Faire le tour du monde, c'était une chose. Attendre autour d'Une table, c'en était une autre. Les Encapuchonnés étaient des gens d'action, pas de discussion.
"Pourquoi est-ce que Léossier nous a demandé de nous réunir ici? demanda celle qui, de toute évidence, était la doyenne du groupe.
- Du calme, Tanthane. Si le chef l'a demandé, c'est parce que c'est important" répondit une femme aux courts cheveux noirs.
Celle-ci essuyait, à l'aide d'un chiffon blanc, son katana qui était accoté sur la table. La lame était brillante, et affutée à souhait.
"La seule chose que tu fais de ta vie, toi, Amyze, c'est admirer ton arme. J'ai d'autres choses plus importantes à faire! se plaignit la petite vieille. Le temps, c,est de l'argent!
- À force d'aller au casino, tu vas te ruiner...
- Je te rappelle que c'est toi, hier, qui as tout pris mes jetons au poker!
- Je les ai gagné. C'est typique des enutrofs d'être mauvais perdants?
- Comment oses-tu...?
- Tanthane, tais-toi."
Celui qui venait de parler se bouchait les oreilles de l'autre côté du meuble. Il avait les cheveux verts, et possédait une large barbe qui recouvrait presque tout son visage.
"Léossier est dans la salle d'à côté. Il a un appel important, continua-t-il. Ah, tient, je crois qu'il a terminé.
Le dénommé Léossier venait d'entrer dans la pièce, claquant la porte derrière lui. Il était d'une haute stature et, sans son chapeau, ses cheveux roux montaient en pointe vers le haut.
- J'étais en discussion avec le boss. Y'avait pas moyen pour vous de vous la fermer deux minutes?
- Rien à foutre, répondit l'enutrofe. J'ai d'autres chats à fouetter.
Elle sentit soudain la pression métallique d'un katana sur son cou.
- Par-don? grogna Amyze, le bras tendu.
Tanthane fronça les sourcils, pas du tout importunée par l'aspect menaçant de sa voisine.
- C'est une expression humaine, expliqua-t-elle.
- Tant mieux. Je viens de nettoyer mon arme, je n'aurais pas aimé le tacher de rouge, dit la jeune femme en rengainant son katana.
L'homme aux cheveux verts pris la parole.
- Sans vouloir manquer de respect, chef, je trouve que Tanthane a un peu raison. N'avons-nous déjà pas fini notre mission?
- Un sadida comme toi aurait déjà dû comprendre que rien n'est jamais fini, Xakraz, hocha négativement Léossier. Tu n'es pas une tête de iop, tout de même!
- Venant de toi, c'est surprenant à entendre.
- J'ai honte de l'admettre, mais certains stéréotypes peuvent s'avérer véridiques. Heureusement, ce ne sont pas tous les iops qui sont comme ça.
Une voix grave sortit de l'ombre.
- Dites-nous simplement ce qui nous reste à faire, chef."
Un homme tout de noir vêtu, qui jusqu'alors gardait le silence, s'approcha de la table. Un bandeau noir cachait ses yeux.
"J'allais y venir, acquiesça Léossier. Le boss a demandé l'élimination de tous les autres wakfusiens qui ne sont pas dans le coup.
- Wakfusiens?
- Ceux qui sont formés de wakfu, comme nous. En gros, il faut terminer la tâche de Wayh.
- Ça va être facile, commenta Amyze. Il ne reste que des enfants.
- Et Renée Walker. Il faut rester prudent, n'oubliez pas qu'Èvanovich, qui était presque à notre niveau, s'est fait tuer.
- Par son père, et de dos.
- Il y a aussi la Rénégation qu'il nous faudra éliminer, mais nous ne connaissons pas leur position. Alors, on va commencer par les enfants. Le plus simple sera l'enutrof, il habite seul avec sa mère. J'ai son adresse. Ça va être facile.
Il se tourna vers Tanthane.
- Tu veux y aller? Rien ne vaut une enutrofe pour en tuer un autre, non?
- Pas intéressée, répondit d'un coup sec la vieille dame. J'ai bingo dans 10 minutes. D'ailleurs, je crois qu'il est temps pour moi de m'en aller.
Elle serra la main de son chef, puis partit sans demander son reste.
- ... Elle n'avait pas perdu son argent? Amyze?
- Je confirme.
- Je lui ai appris à voler sans se faire prendre, dit l'homme en noir. Elle est devenue très bonne, elle va se débrouiller.
- Bon, alors, puisque c'est un peu de ta faute, tu va prendre sa place, Doflix.
- Ça me va."
Et il sortit à son tour. Léossier se tourna vers la silhouette allongée sous la table.
"Pana dors encore?
- Il a trop bu hier, expliqua Xakraz. Il vaudrait mieux ne pas réveiller ce pandawa.
- Bien d'accord."
Le iop se dirigeait vers la porte, quand il lâcha un cri.
-Aaargh!
- Quoi?
- Mon portefeuille! Cette sale mégère me l'a pris!"
Page précédentePage suivanteDerniére modification le 03/01/13 é 04:16
*surnomalakonquiroxxeoupas*