1 c'est bien, 2 c'est mieux, 3 c'est... ça
La couleur rouge caractéristique d'un camion de pompier se déplaçait rapidement, toutes sirènes dehors, sur l'autoroute, évitant les voitures se trouvant sur le chemin. Au son strident, les automobilistes savaient ce qu'ils devaient faire: se placer sur le bord de la route pour laisser l'équipe d'urgence passer. Le véhicule prit une sortie, et entra dans un terrain privé aux abords d'une petite ville. Il s'arrêta devant un grand édifice, un immeuble bien gardé, avec des barrières de sécurité.
Trois pompiers sortirent en trombe du camion et entrèrent, sous les regards ébahis du personnel, dans le bâtiment. Ils traversèrent le hall en courant. Ici, tout le monde était habillés de la même façon: veston blanc, cravate noire. Des gardes armés de tasers effectuaient des rondes, tandis que les fonctionnaires travaillaient dans leurs bureaux. Contrairement à une banque normale, celle-ci gardait des effets dans des coffres, au lieu des ordinateurs. Seuls des choses de très grande importance pouvaient y être entreposées. Chaque personne portait un badge, qui possédait un code d'accès leur donnant droit à des sections spécifiques de la banque, l'une des plus sécurisées au monde.
Le secrétaire, à l'entrée, devant son ordinateur, leva la tête pour voir les deux hommes et la femme habillés de jaune se diriger vers lui.
"Bonjour messieurs, comment puis-je vous aider? lança-t-il.
Le pompier le plus grand vint à sa rencontre.
- Nous avons été avertis d'une alerte. Nous devons aller vérifier les dégâts pour voir ce qu'on peut faire.
- Attendez un instant" dit le réceptionniste en sourcillant.
Il fit signe à un de ses collègues, à ses côtés. Ce dernier pianota sur son clavier, et regardant son ordi, et fit un signe négatif de la tête.
"Aucune alerte signalée.
- Désolé, messieurs, je ne peux pas vous laisser passer.
Vous êtes sûrs? demanda le pompier.
- Oui.
- Dans ce cas, nous partons.
Ils n'avaient pas fait deux pas qu'un voix les rappela derrière eux.
- Un instant!
Les pompiers se retournèrent.
- Vous aviez raison. Nous venons de remarquer qu'il y a quelque chose d'étrange dans la salle 2B du secteur 34. Vous devriez aller jeter un coup d’œil. Vous deux, accompagnez-les."
Deux montagnes de muscle armés prirent les devant pour guider les pompiers dans le bâtiment. Ils parcoururent quelques corridors, puis empruntèrent l'ascenseur. Arrivés au sixième étage, ils sortirent, les deux gardes reprenant tête. Ils passèrent dans un long couloir vide parsemé de portes. Sans que personne ne s'en aperçoive, la pompière se sépara du petit groupe et s'éclipsa dans l'une des salles.
Ils atteignirent une petite porte. L'un des gardes, passa sa carte sur la serrure électronique, et un déclic se fit entendre. Ils poussèrent la porte, et entrèrent dans la pièce.
"Qu'est-ce que...?"
Une espèce de lapin obèse était en train de mâchouiller les câbles électriques. Étonné, le premier garde se tourna.
"Vous n'étiez pas trois? Où est passée..."
Il n'eut pas le temps de finir sa phrase qu'une substance noire le frappa, et le fit valser sur le mur. Par réflexe, le deuxième garde porta sa main à sa ceinture, vers son taser. Le pompier plus petit sortit une baguette de bois de sa poche, et effectua un mouvement rapide dans sa direction. L'arme s'alluma tout seul, électrocutant l'armoire à glace qui s'évanouit sur le coup.
"Alors, Gendiki, je t'avais bien dit que ça allait marcher!
Le sacrieur enleva son casque.
- N'empêche que ton lapino aurait pu agir plus vite, Cyrano... De toute façon, ça n'a plus d'importance. On est entré, c'est l'essentiel. Nous n'avons plus le droit à l'erreur. À partir de maintenant, tout dépend d'Isaure."
___
Une longue chevelure noire, soigneusement peignée, apparue dans le couloir. Isaure regarda à droite et à gauche. Personne en vue. Elle plaça son badge sur sa poitrine, s'assurant qu'il était bien droit.
"C'est pratique d'avoir déjà travaillé ici, se dit la roublarde. Personne ne remarquera que ce badge n'est plus valide."
D'un air assuré, elle se redirigea d'où elle venait, et appuya sur le bouton pour appeler l’ascenseur. Elle atteignit le troisième étage, et laissa sa place à un homme qui entrait dans la cabine. à sa sortie, elle se dirigea vers un endroit bondé de monde. C'était l'aire de pause, plusieurs personnes venaient ici pour discuter, manger, ou même jouer au billard sur la table de jeu dans une autre pièce de l'étage.
Isaure salua quelques personnes au hasard, puis alla se positionner dans un coin sombre, juste devant les vitres qui donnaient à la cafétéria. Sur une des tables, un homme, dans un habit de garde, buvait son café tranquillement en lisant un journal. La roublarde sortit un petit appareil de sa poche et le plaça sur son oreille.
"Gendiki, tu me reçois? Ici Isaure. J'ai notre homme en vue. Comme prévu, il est à sa table habituelle devant son journal, à boire un un café. Il porte son taser sur lui.
Elle regarda sa montre.
- Il reprendra son poste dans 5 minutes. Vous devrez faire vite, je ne pourrai le retenir qu'une minute ou deux. Gardez le réseau ouvert. Vous m'avez bien compris?"
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"J'ai tout reçu 5 sur 5, ma belle Isaure. Je maintiens la communication.
- Alors? demanda Cyrano.
- On a cinq minutes. Tu te dépêches?
- C'est pas ma faute! Ces pu***n de vêtements de garde sont beaucoup trop grands pour moi!"
L'eniripsa sautilla sur place pour monter le pantalon. Lorsqu'il se sentit satisfait, il désigna du doigt les deux gardes évanouis.
"On fait quoi d'eux? On les ligote?"
Gendiki sortit un pistolet de sa ceinture. Il vissa un silencieux à l'embout.
"On va les tuer, ça va être plus simple, dit le sacrieur.
- Euh... On n'était pas supposés être des gentils? Dans les films, les gentils ne tuent jamais les innocents, surtout s'ils sont évanouis...
- La pire faiblesse des gentils, c'est justement d'être trop gentils" répondit-il en visant le premier garde avec le canon du revolver.
La balle traversa le crâne, et la victime mourut en moins d'une seconde dans le silence le plus complet.
- Dans les films, ils finissent toujours par donner l'alerte. Combien de fois les héros se font surprendre à cause de leur trop grande bonté, qu'ils ont même contre leurs ennemis? Non, il est bien plus avantageux d'être méchant.
Cyrano sourit.
- À vos ordres, chef. Mais vous ne devriez pas oublier que les vilains perdent toujours à la fin.
Un éclair rouge sortit de sa baguette et frappa le deuxième corps inerte, qui eut un soubresaut avant de s'éteindre.
- Et quand les méchants s'en prennent à d'autres méchants? questionna Gendiki. Est-ce que tes films arrivent à répondre à cette question?
- Pas à ce que je sache, non. C'est toujours les gentils qui gagnent.
- On sait tous les deux que, dans cette histoire, les gentils ne peuvent pas gagner.
- Et tu crois qu'on peut, à nous trois, changer le cours des choses?
Le sacrieur ouvrit la porte.
- C'est le temps d'aller vérifier par nous-même. Si on ne réussi pas, personne ne le pourra."
Page précédentePage suivanteDerniére modification le 03/01/13 é 04:16
Franchement, Gendiki, Isaure et Cyrano sont les meilleurs de toute ton histoire ! Chaque fois qu'on les voit, je prend mon pied =D... et j'adore leur répliques sur les gentils et les méchants... mais les méchants gagnent parfois, tu sais ? C'est d'ailleurs souvent ce genre de film les mieux... tant que les méchants sont stylés ! Je sais pas réellement le but des trois précédemment cités, mais je veux que ca soit eux qui gagnent ! =3
*FlOwEuR PaWeUr*